
Deux détenus considérés comme dangereux ont réussi à s'évader d'une prison de haute sécurité de l'État de New York à l'aide d'une perceuse, dans la nuit de vendredi à samedi. Plus de 200 policiers sont lancés à leur poursuite.
C’est une histoire digne des plus grosses productions hollywoodiennes. Deux détenus des quartiers de très haute sécurité de la prison de Dannemora, dans l’État de New York, sont parvenus, dimanche 7 juin, à s’évader en forant des trous dans les murs de leurs cellules, déclenchant une vaste chasse à l’homme dans la région.
Plus de 200 policiers soutenus par des unités spécialisées, notamment des troupes d'élite Swat, et des hélicoptères se sont lancés à la poursuite des deux prisonniers. Des policiers lourdement armés ont mis en place des barrages sur des axes routiers tandis que les forces de l’ordre demandaient à quiconque verrait les fugitifs de ne pas s'approcher d'eux.
"Ils sont dangereux, a insisté le gouverneur de l'État de New York, Andrew Cuomo. Ce ne sont pas des gens avec lesquels on plaisante." David Sweat, 34 ans, a été condamné à la perpétuité pour le meurtre d'un shérif adjoint. Richard Matt, 48 ans, effectuait une peine de 25 ans de prison pour avoir enlevé un homme et l'avoir battu à mort.
"Passez une bonne journée"
"Par définition, il s'agit d'un acte extraordinaire", a ajouté le gouverneur, selon qui personne n'avait encore jamais réussi à s'évader de ce centre pénitentiaire de Dannemora, prison qui est en service depuis 1845 et héberge quelque 3 000 détenus, tous masculins.
D’après le "New York Post", dans la nuit de vendredi à samedi, les deux hommes ont foré avec des perceuses des trous dans le mur de leurs cellules, puis dans des canalisations et des tunnels. Ils ont ensuite pu se hisser par un trou dans une rue avoisinante et recouvrer la liberté.
Les deux hommes avaient fait croire aux geôliers qu'ils étaient couchés dans leur lit avec un rembourrage de vêtements. L'alerte n'a été donnée qu'à l'aube lorsque les gardiens ont découvert la supercherie. Ils sont laissé un mot "Passez une bonne journée" dans leurs cellules.
Le gouverneur de l'État de New York a bouleversé son programme pour se rendre à la prison et a emprunté le parcours supposé des deux fugitifs, postant des images sur Twitter. Les autorités n'ont pu établir si les deux hommes avaient bénéficié d'aides ou de complicités pour leur évasion.
Avec AFP