
Les Nations unies ont confirmé samedi la tenue de pourparlers de paix pour le Yémen à partir du 14 juin à Genève. Selon Ban Ki-moon, partisans du président Hadi et représentants des rebelles houthis ont accepté de participer.
La date avait été évoquée, elle est désormais confirmée. À partir du 14 juin, des discussions seront engagées à Genève pour pacifier le Yémen, déchiré depuis des mois par des affrontements entre rebelles houthis et partisans loyaux au président Abd Rabo Mansour Hadi, exilé en Arabie saoudite mais toujours reconnu par la communauté internationale.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est félicité samedi, dans un communiqué, du fait que le président Hadi "envoie une délégation pour participer aux consultations conduites par les Nations unies à Genève, à partir du 14 juin". "Il est également heureux que les parties yéménites à Sanaa aient fait part de leur volonté de participer à ces consultations", poursuit le communiqué, en référence aux Houthis, qui ont pris la capitale en septembre dernier.
Ban Ki-moon a réitéré son "appel urgent à toutes les parties au Yémen à engager des consultations de bonne foi et sans conditions préalables dans l'intérêt du peuple yéménite", ajoute l'ONU dans son communiqué. "M. Ban espère que les réunions à Genève permettront de faire repartir un processus de transition pacifique, ordonné, et qui inclut toutes les parties."
Ces négociations doivent mettre fin un conflit qui a déjà fait plus de 2 000 morts. L'objectif est la mise en place d'un cessez-le-feu, d'un plan de retrait des rebelles des zones conquises depuis la fin de l'été dernier et d'un accroissement de l'aide humanitaire, avaient précisé des diplomates à l'ONU à New York vendredi.
Le secrétaire général de l'ONU a de nouveau appelé à une pause humanitaire, alors que les ONG estiment à 100 000 le nombre de personnes déplacées.
Le conflit au Yémen a connu samedi une nouvelle escalade, avec des attaques d'envergure des rebelles chiites contre l'Arabie saoudite en riposte à une intensification des raids aériens de la coalition dirigée par Ryad. Ainsi, les rebelles chiites houthis, soutenus par des militaires restés fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, ont tiré samedi avant l'aube un missile Scud en direction du sud de l'Arabie saoudite, que la coalition a dit avoir intercepté.
Avec AFP