Les États-Unis ont, vendredi, officiellement retiré Cuba de leur liste des États soutenant le terrorisme. Un geste conforme à l'annonce de la Maison Blanche de mi-avril.
La nouvelle était attendue, elle est désormais officielle : les États-Unis ont formellement retiré Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme, a annoncé, vendredi 29 mai, le département d'État américain.
"Le secrétaire d'État [John Kerry] a pris la décision finale d'abroger la désignation de Cuba comme un État soutenant le terrorisme, de manière effective aujourd'hui le 29 mai 2015", a ainsi annoncé dans un communiqué le porte-parole de la diplomatie américaine Jeffrey Rathke.
Cette action, conforme à ce qu’avait annoncé la Maison Blanche mi-avril, supprime un des obstacles au rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays, rompues depuis 54 ans.
La Havane figurait sur cette liste noire depuis 1982, aux côtés de la Syrie, du Soudan et de l'Iran. L'administration Reagan l'y avait placée pour son soutien aux séparatistes basques de l'ETA et aux rebelles Farc en Colombie.
Cette percée pour Cuba est l'aboutissement de six mois de procédure juridique aux États-Unis entre la Maison Blanche, le département d'État et le Congrès. Barack Obama avait soumis sa proposition de retrait aux élus le 14 avril, lesquels avaient 45 jours, c'est à dire jusqu'à ce vendredi, pour manifester leur éventuelle opposition.
"L'abrogation (...) est le reflet de notre analyse selon laquelle Cuba en remplit les critères statutaires", a estimé le département d'État, même si "les États-Unis ont d'importants désaccords et préoccupations concernant un large éventail d'actions et de politiques de Cuba".
Avec Reuters