
Une embuscade tendue lundi soir par les Shebab a fait un mort et quatre blessés parmi des policiers kényans dans le nord du pays, selon la police. Les islamistes shebab avaient annoncé de leur côté 25 morts parmi les policiers.
Des miliciens islamistes somaliens shebab ont attaqué deux patrouilles de police dans le nord-est du Kenya, provoquant une bataille rangée dans cette région troublée.
Les Shebab ont d'abord affirmé, mardi 26 mai, avoir tué 25 policiers au cours de ces attaques mais ce bilan est contesté par la police, qui fait état d'un mort et de quatre blessés.
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L'incident le plus sérieux s'est produit près du village de Yumbis, à environ 70 km au nord de la ville de Garissa, où 148 étudiants avaient été massacrés par les Shebab début avril.
Un convoi de policiers dépêché lundi soir en renfort d'une patrouille dont un véhicule avait sauté sur une mine est tombé dans une embuscade, ont déclaré les Shebab et plusieurs journaux kényans.
Deux patrouilles attaquées
Le chef de la police kényane, l'inspecteur général Joseph Boinnet, a confirmé que deux patrouilles avaient été attaquées dans les secteurs de Fafi et Yumbis, proches de la frontière somalienne, et a avancé un bilan de cinq blessés, dont deux graves. L'un des blessés est par la suite décédé, a-t-on appris de source policière.
"À la suite de [la première] attaque, une escouade de policiers a été dépêchée en renfort et a échangé des tirs nourris avec les assaillants en arrivant sur place", a indiué le chef de la police dans un communiqué.
Les journaux kényans "Standard" et "Daily Nation" avaient auparavant rapporté sur leur site Internet la mort d'une vingtaine de policiers alors qu'ils étaient en route pour porter secours à des collègues blessés par l'explosion d'une mine au passage de leur véhicule.
Le porte-parole militaire des Shebab en Somalie, Sheikh Abdiasis Abou Moussaïb, a de son côté affirmé que des combattants du groupe islamiste avaient tué 25 policiers et incendié cinq véhicules de police au cours de ces attaques. "Nous avons pris toutes leurs armes. Certains policiers ont réussi à s'échapper pendant l'embuscade", a-t-il indiqué. Le ministre de l'Intérieur kényan, Joseph Nkaissery, a qualifié de pure "propagande" le bilan avancé par les islamistes.
Avec Reuters