
Fraîchement réélu à la tête du gouvernement britannique, David Cameron a profité du sommet de Riga sur le Partenariat oriental de l'Union européenne pour lancer, vendredi, son opération de communication pour une réforme de l'UE.
Le Premier ministre britannique David Cameron a lancé, vendredi 22 mai, la première salve d'une bataille qui s'annonce difficile pour réformer l'UE et in fine assurer le maintien de son pays dans l'Union.
"Il y aura beaucoup de bruit, beaucoup de hauts et de bas chemin faisant", a-t-il concédé en mettant la question sur la table à la première occasion venue, après sa réélection triomphale le 7 mai. Ce sommet européen à Riga était pourtant consacré aux relations avec les voisins orientaux de l'Union européenne.
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Reprenant une antienne de campagne, David Cameron s'est dit "déterminé" à renégocier les termes de l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE avant un référendum d'ici la fin 2017 sur un éventuel "Brexit", autrement dit la sortie de son pays du groupe des 28.
"J'ai toujours dit que si je n'obtenais pas ce dont je pense que nous avons besoin, je n'excluais rien" mais "je suis confiant" d'obtenir cette réforme, a-t-il ajouté.
Le Premier ministre britannique, décidé à mener tambour battant ce combat européen, se rendra dès jeudi à Paris et vendredi à Berlin pour discuter plus avant de ses demandes, avant un nouveau sommet en juin à Bruxelles.
La Commission européenne a tracé une ligne rouge
Visiblement moins pressés que lui d'en parler, ses pairs ne se sont pas étendus sur la question à Riga, un silence qui en dit long sur les discussions potentiellement ardues à venir. "Il n'y a eu aucune discussion" sur la réforme de l'UE, a même affirmé François Hollande aux journalistes, en ajoutant que "ce n'était pas le lieu et pas le moment".
David Cameron, lui-même sous pression des eurosceptiques de tout poil en Grande-Bretagne, aspire à rapatrier certains pouvoirs de Bruxelles à Londres et à durcir les conditions d'accès au marché du travail et aux aides sociales pour les immigrés de l'UE, notamment en provenance des pays de l'Est.
La Commission européenne a d'ores et déjà tracé une ligne rouge en soulignant que les "quatre libertés fondamentales", à savoir la libre circulation des personnes, des biens, des capitaux et des services, n'étaient pas négociables.
Par ailleurs, sur le seul sujet à l'ordre du jour de Riga, le Partenariat oriental, les 28 ont réaffirmé qu'ils ne se laisseraient pas intimider par Moscou et poursuivraient leur rapprochement économique et politique avec six républiques de l'ex-URSS, sans que la moindre adhésion ne soit à l’ordre du jour.
Avec AFP