Presse française, jeudi 21 mai 2015. Au menu de cette revue de presse, la grève des hôpitaux de Paris, pour protester contre la remise en cause des 35 heures, le passage en force du gouvernement sur la réforme du collège, le choix des motions au PS, et les droits de l’Homme, avec un grand H.
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A la Une de la presse française, ce matin, l’appel à la grève lancé par tous les syndicats de la santé, aujourd’hui, dans les hôpitaux de Paris.
Ils protestent, disent-ils, contre la «réorganisation» du temps de travail. Libération évoque «un dossier explosif dans un secteur à bout», une tentative de la «dernière chance avant le burn-out». D’après ses détracteurs, le patron des hôpitaux parisiens Martin Hirsch, cherche à remettre en cause les 35 heures à l’hôpital. Lui assure qu’il n’en est rien, mais que, oui, il va falloir que les hôpitaux se réorganisent pour faire des économies et éviter les réductions d’effectifs. «Marisol Touraine, la ministre de la Santé, jure ses grands dieux qu’on ne touchera pas au totem des 35 heures», mais «ces fortes déclarations sont accueillies dans le scepticisme général»: «quand les crédits sont en baisse, les exigences en hausse et les effectifs à peine suffisants, on voit mal comment l’équation pourrait se résoudre autrement que par un allongement - négocié - des plages horaires. Alors même que l’intensité du travail à l’hôpital laisse (déjà) peu de place à la détente ou à la pause-café» - «éternel face à face de la gauche et du réel», soupire Libé.
Malgré la mobilisation des enseignants, mardi, le gouvernement a publié hier matin la réforme du collège au journal officiel. Déterminé à appliquer son projet dès la rentrée 2016, le gouvernement n’a pas plié face à la grève. Le Parisien revient sur les raisons qui ont poussé l’exécutif à faire «le pari de la fermeté»: le gouvernement aurait constaté que la grève de mardi, «ce n’était pas la foule des grands jours», que, selon les sondages, les sympathisants de gauche soutiennent cette réforme, et que les écologistes sont derrière lui. François Holland et Manuel Valls auraient trouvé là une «occasion d’afficher leur détermination à réformer», et choisi d’éviter «tout risque de montée de la contestation».
«Hollande et Valls ont fait le choix du mépris», estime Nicolas Sarkozy, dans le Figaro - accusation que reprend le journal, qui voit dans la publication au JO le geste d’un exécutif «empêtré dans une impopularité tenace, contesté par une partie de sa majorité qu’il manie à coups de 49-3, et sanctionné par les électeurs».
Les militants du parti socialiste votent aujourd’hui pour l’une des 4 motions qui seront présentées au 77ème congrès du PS, en juin prochain. L’Opinion rappelle que le PS a perdu de nombreux membres «au fil des défaites électorales», depuis le début du quinquennat, et que le choix de la motion, qui doit définir la ligne du parti pour les mois qui viennent, n’a en réalité «pas d’autre enjeu que de permettre à l’exécutif de s’appuyer sur un parti qui soutienne son action sans renâcler».
«Il faut que les militants arrêtent de se regarder le nombril», assène l’actuel premier secrétaire du PS et candidat à sa réélection Jean-Christophe Cambadélis, dans le Parisien. Sa motion, soutenue par l’Elysée, devrait l’emporter.
Autre débat, autre combat récurrent, d’une partie des féministes françaises : la suppression de l’expression «droits de l’Homme» au profit de l’appellation «droits humains». D’après le Parisien, ce collectif appelle à signer une pétition sur internet, qui sera ensuite adressée au gouvernement, et dit lutter contre une «exception française».
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