
Le guide suprême iranien a indiqué mercredi que l'inspection de sites militaires et les entretiens avec des scientifiques par "des étrangers" étaient exclus dans le cadre d'un accord sur le nucléaire iranien.
L'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la révolution en Iran, a déclaré mercredi 20 mai que l'inspection de sites militaires et l'interrogatoire de scientifiques "par des étrangers" étaient exclus dans le cadre d'un accord sur le nucléaire iranien, selon des propos rapportés par l'agence officielle Irna.
"Nous avons déjà dit que nous ne permettrons aucune inspection des sites militaires de la part des étrangers (...). Ils disent aussi qu'il faut autoriser des entretiens avec les scientifiques nucléaires. C'est de l'interrogatoire", a-t-il prévenu. Ali Khamenei avait récemment déjà prévenu qu'il empêcherait toute "mesure de surveillance extraordinaire".
"Je ne permettrai pas que des étrangers viennent pour parler aux scientifiques qui ont fait progresser cette science à ce niveau", a ajouté la plus haute autorité religieuse de la République islamique, qui s'exprimait lors d'une cérémonie de remise de diplômes à des cadets militaires.
Téhéran et les grandes puissances (États-Unis, Grande-Bretagne, Chine, France, Allemagne, Russie) ont conclu le 2 avril un accord-cadre pour résoudre le dossier controversé du nucléaire iranien, étape fondamentale sur la voie d'un accord final d'ici au 30 juin.
Depuis plusieurs semaines, les experts politiques et techniques des deux parties négocient pour finaliser les termes d'un accord final. Ils devaient se retrouver mercredi à Vienne pour continuer les pourparlers.
La question des inspections est un des points délicats des négociations. Selon Washington, l'Iran accepte un régime d'inspections renforcées de ses sites nucléaires par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Les Occidentaux demandent par ailleurs que Téhéran fasse la lumière sur la "possible dimension militaire" de travaux qui auraient été menés afin de doter le pays de l'arme atomique avant 2003, selon l'AIEA. Les réponses de la République islamique, qui réfute l'existence de tels travaux, ont jusqu'à présent été jugées insuffisantes par l'agence onusienne.
Avec AFP