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Les partenaires de la Birmanie au sein de l'Asean se sont dits "sérieusement préoccupés", mardi, par le procès de l'opposante Aung San Suu Kyi. Mais la Thaïlande, qui préside le groupe, a exclu des sanctions à l'encontre de la junte.

AFP - La Thaïlande, en sa qualité de présidente de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean), a exprimé mardi sa "grave préoccupation" concernant le procès à huis clos en Birmanie de l'opposante Aung San Suu Kyi, "en raison de sa santé fragile".

Le groupement régional se prononce rarement sur des questions de politique intérieure concernant ses dix membres, dont la Birmanie. La déclaration a été diffusée par le gouvernement de Bangkok et non par le secrétariat de l'Asean.

"Il est rappelé au gouvernement de l'Union du Myanmar (Birmanie) que les dirigeants de l'Asean avaient appelé à la libération immédiate de Mme Aung San Suu Kyi", indique ce texte publié plus de cinq jours après la nouvelle inculpation de l'opposante et son transfèrement vers la prison d'Insein.

Le procès de Mme Suu Kyi, qui se déroule à Insein, est entré mardi dans sa deuxième journée. La lauréate du prix Nobel de la paix, âgée de 63 ans, est accusée d'avoir enfreint les règles de son assignation à résidence en liaison avec l'intrusion bizarre d'un mormon américain qui s'est invité chez elle début mai.

La déclaration de la présidence thaïlandaise de l'Asean rappelle au régime militaire birman qu'il a "la responsabilité de protéger et de promouvoir les droits de l'Homme".

"Les yeux de la communauté internationale étant rivés en ce moment sur la Birmanie, l'honneur et la crédibilité du gouvernement de la Birmanie sont en jeu", précise le texte qui rappelle "la disposition de l'Asean à contribuer de manière constructive au processus de réconciliation nationale en Birmanie et à une transition pacifique vers la démocratie".

L'Asean regroupe Bruneï, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Birmanie, Philippines, Singapour, Vietnam et Thaïlande.