
L'ex-chef d’Aqmi, Mokhtar Belmokhtar, a récusé vendredi l’allégeance de son groupe Al-Mourabitoune au groupe État islamique, contrairement à l’annonce faite mercredi par Adnan Abou Walid Sahraoui, autre fondateur du groupe.
Mokhtar Belmokhtar a récusé, vendredi 15 mai, l'allégeance du groupe jihadiste Al-Mourabitoune - dont il a été l’un des fondateurs - à l’organisation de l’État islamique, rapportent l'agence privée mauritanienne Al-Akhbar et le site américain spécialisé SITE.
L’ancien chef d’Aqmi contredit ainsi une déclaration faite, deux jours plus tôt, par Adnan Abou Walid Sahraoui, un des autres chefs du groupe al-Mourabitoune, dans un enregistrement audio mis en ligne par l'agence privée mauritanienne Al-Akhbar.
Adnan Abou Walid Sahraoui s'était déjà plusieurs fois exprimé au nom d'Al-Mourabitoune, notamment pour revendiquer des enlèvements, attaques ou attentats suicides dans la partie du nord du Mali.
Fidélité à Ayman al-Zawahiri
Mais du goût de Belmokhtar, sa déclaration "ne respecte pas les conditions et règles de la Choura", organe central d'Al-Mourabitoune, et par conséquent, "n'engage pas" le groupe "qui reste fidèle à son allégeance à Ayman al-Zawahiri sur la voie du jihad", peut-on lire dans le communiqué de Belmokhtar.
Le groupe Al-Mourabitoune est né en 2013 de la fusion du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), un des groupes jihadistes ayant contrôlé le nord du Mali pendant près d'un an entre 2012 et début 2013, et des "Signataires par le sang" de Mokhtar Belmokhtar.
Al-Mourabitoune a revendiqué l'attaque contre des Occidentaux à Bamako, la capitale, le 7 mars 2015, attentat qui visait un bar très fréquenté par les locaux et les expatriés. Le bilan fut de cinq morts (trois Maliens, un Français et un Belge).
Avec AFP