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Ligue des champions : les Parisiennes veulent écrire l'histoire du PSG

Les joueuses du Paris Saint-Germain ont l'occasion de rentrer dans l'histoire, jeudi, en finale de la Ligue des champions contre Francfort. Après avoir éliminé Lyon et Wolfsburg, les Parisiennes peuvent décrocher leur premier titre européen.

Encore non-professionnelles il y a seulement quatre saisons, les joueuses du Paris Saint-Germain ont atteint rapidement le sommet du football européen. Elles disputent jeudi 14 mai à Berlin leur première finale de la Ligue des champions, face à Francfort, au stade Friedrich-Ludwig-Jahn-Sportpark.

"On va vivre un événement grandiose et on sent qu’il y a beaucoup d’engouement autour de cette finale. Tout cela va nous donner une force certaine", a ainsi expliqué sur le site officiel du PSG la capitaine Sabrina Delannoy.

L’investissement, dès 2011, des nouveaux propriétaires qataris du PSG dans la section féminine s’est révélé payant. En l’espace de quelques années, l’équipe a accueilli de grandes joueuses françaises ou internationales comme Laura Georges, Marie-Laure Delie ou encore Fatmire Alushi et s’est dotée d’un vrai centre d’entraînement à Bougival.

"On était complètement amatrices, on travaillait, menait nos études en même temps, s’entraînant tard le soir en parallèle", se souvient Sabrina Delannoy, qui est arrivée au PSG en 2005. "Tout cela me permet de profiter aujourd’hui encore plus des conditions dans lesquelles on s’entraîne. Quel chemin parcouru depuis cette époque !".

RDV à 18H ce soir pour la finale de la Champions League avec l'équipe Féminine du @PSG_inside #TousParisiennes pic.twitter.com/aAqjZr5XkX

— PSG Officiel (@PSG_inside) 14 Mai 2015

"Nous n’avons rien à perdre"

Les Parisiennes rivalisent en effet désormais avec les plus grandes équipes et notamment les Lyonnaises, sacrées championnes de France pour la neuvième fois de suite. Même si elles ne sont que leurs dauphines au niveau national, les joueuses du PSG les ont éliminées en huitièmes de finale de la Ligue des champions, avant de se débarrasser d’un autre géant européen, Wolfsburg, double tenant du titre, lors des demies.

Face à Francfort, les joueuses de la capitale font toutefois figure d’outsider. Un avantage, selon leur capitaine : "Francfort a déjà gagné trois fois cette compétition, possède un palmarès énorme, alors que, nous concernant, il s’agira d’une grande première, c’est tout simplement historique pour le club. Tout cela peut nous donner une force supplémentaire car nous n’avons rien à perdre".

Pour la milieu de terrain parisienne Shirley Cruz, déjà vainqueur à deux reprises de la Ligue des champions avec l’OL, le PSG a vraiment une carte à jouer : "Comme toutes les équipes allemandes et comme Wolfsburg, Francfort ne lâchera rien. Mais nous non plus. On a tellement de motivation, on a tellement cravaché pour en arriver là… On ne va pas aller à Berlin pour faire du tourisme. Je le répète, on va là-bas pour gagner". La tâche va toutefois être compliquée par les absences de Caroline Seger et Kheira Hamraoui, toutes deux suspendues.

Même en cas de victoire, il reste encore du chemin à parcourir aux joueuses parisiennes pour être aussi bien considérées que les hommes. Comme le rapporte en effet le journal "L’Équipe", si elles remportent le trophée, les Parisiennes toucheront une prime de... 5 000 euros ! Un chèque bien inférieur au million d’euros promis l’an passé à leurs homologues masculins s’ils avaient soulevé la Ligue des champions.