
Des violences ont éclaté, lundi, alors que s'achevait le Forum de Bangui. Le forum de réconciliation a réclamé le report des élections présidentielle et législatives, estimant que les autorités n'étaient pas assez préparées.
Les images témoignent de la fragilité de la situation en Centrafrique. Le Forum de Bangui - qui réunissait du 4 au 11 mai près de 600 délégués en vue d'une sortie de crise - a demandé une prolongation "à titre exceptionnel de la période de transition", soit le report des élections présidentielle et législatives.
Mais à peine ces recommandations ont-elles été lues que des tirs d'origine indéterminée ont été entendus dans la capitale, provoquant des mouvements de panique dans certains quartiers, notamment devant les bâtiments hébergeant l’Assemblée de transition. Des barrages ont été mis en place par des manifestants dans différents quartiers de la ville, avant d'être dispersés par les forces de la Minusca.
Selon Anthony Fouchard, correspondant de France 24 à Bangui, "des ex-rebelles de la Séléka et des anti-balaka [deux forces jadis opposées, NDLR] étaient ensemble dans la contestation et se sont faits entendre par des échanges de tirs contre des casques bleus de la Minusca".
"Des élections avant fin 2015" selon Samba-Panza
Les deux forces reprochent aux décideurs du Forum de Bangui de ne pas avoir écouté leurs revendications, notamment la libération de combattants anti-balaka toujours emprisonnés.
Les délégués n'ont fixé aucune échéance pour la tenue de futurs scrutins, qui auraient normalement dû avoir lieu en juillet. Mais selon la présidente de transition, Catherine Samba-Panza, clôturant le forum, "ces élections devraient se tenir au plus tard d'ici la fin de l'année 2015".
Si le forum de Bangui s’est terminé en queue de poisson, il a toutefois été l'occasion pour une partie des groupes armés de libérer les enfants-soldats sous leur coupe. Certains ont également donné leur accord de principe à un désarmement prévoyant l'intégration de leurs combattants dans les nouvelles forces de sécurité ou leur retour à la vie civile.
Avec AFP