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L'EI revendique une mutinerie dans une prison irakienne, au moins 30 morts

Une prison au nord de Bagdad a été le théâtre de violences. Au moins 30 personnes sont mortes, dont six gardiens. Un incident meurtrier revendiqué par l'organisation de l'État islamique, qui contrôle des pans entiers de l'Irak.

Des violences ont éclaté, vendredi 8 mai, dans la prison de Khalis, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Bagdad. Le porte-parole du ministère irakien de l’Intérieur, Saad Maan, a annoncé samedi 9 mai qu’elles avaient entraîné la mort de six gardes et d'au moins trente prisonniers. Quarante détenus ont également réussi à s’échapper.

L'incident meurtrier, revendiqué par l'organisation de l'État islamique (EI), a éclaté après qu'un prisonnier a saisi l'arme d'un garde. "Après l'avoir tué, il s'est dirigé vers le stock et s'est emparé d'autres armes", a précisé Saad Maan. "Quarante prisonniers ont pris la fuite. Neuf d'entre eux étaient détenus pour des accusations liées au terrorisme et le reste pour des crimes de droit commun", a-t-il ajouté.

Deux responsables irakiens ont affirmé que l'EI (EI) avait organisé cette évasion. "L'EI est responsable de ces morts et de l'évasion de certains de ses membres qui étaient détenus", a indiqué Oudi Al Khadran, le maire de la ville. Cette implication de l'EI a été confirmée par le colonel Ahmed al-Timimi, un responsable des forces de sécurité de la province de Diyala.

Les évasions ont été fréquentes en Irak au cours des deux dernières années. Des assauts coordonnés contre deux importantes prisons près de Bagdad avaient notamment permis à plus de 500 détenus de s'échapper en juillet 2013, marquant un tournant dans l'ascension de l'EI, qui contrôle aujourd'hui des pans entiers du territoire irakien.

L'offensive fulgurante lancée par l'EI en juin 2014 a donné lieu à de nouvelles évasions qui ont permis au groupe jihadiste de recruter d'anciens prisonniers sunnites, notamment dans les villes de Tikrit et Mossoul (nord).

Avec AFP

Tags: Irak, Prison, Évasion,