La cour administrative de Jakarta a reporté jeudi au 13 mai l'examen du recours du Français Serge Atlaoui, condamné à la peine de mort pour trafic de drogue en Indonésie. Une procédure qui pourrait retarder son exécution un certain temps.
Un sursis de plus pour Serge Atlaoui. La cour administrative de Jakarta, en Indonésie, a reporté au 13 mai l'examen du recours du Français qui devait se tenir jeudi, compte tenu de "l'absence de l'avocate de la défense", portée malade, a indiqué le président de la cour, Ujang Iskandar.
Aucune décision n'est attendue à l'issue de la prochaine audience.
"Le processus légal indonésien suit son cours normal et cela pourrait prendre encore du temps", a déclaré à l'AFP une source diplomatique française.
Dans ce recours, Serge Atlaoui, 51 ans, conteste l'absence de motivation dans la décision du président indonésien, Joko Widodo, qui a rejeté sa demande de grâce il y a quelques mois.
Il était initialement prévu que le Français soit exécuté avec huit autres condamnés à mort pour trafic de drogue - deux Australiens, un Brésilien, quatre Nigérians et un Indonésien. Ces hommes ont été fusillés le 29 avril, ce qui a provoqué de vives critiques internationales contre la peine de mort.
Les autorités indonésiennes avaient invoqué la procédure administrative en cours pour justifier le retrait au dernier moment du Français, condamné en 2007 à la peine capitale de même que huit autres hommes dans cette affaire. Aucun de ces derniers ne risquait une exécution dans l'immédiat, alors qu'une loi indonésienne prévoit que tous les condamnés dans une même affaire doivent être exécutés en même temps.
Dans le cadre des efforts diplomatiques entrepris par la France, opposée à la peine de mort, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a soulevé ce point dans un courrier adressé en avril à son homologue indonésienne, dans lequel il a relevé de "graves dysfonctionnements de la justice indonésienne".
Avec AFP