
La pollution aux particules fines en France est trop élevée, selon l'Union européenne, qui a rappelé Paris à l'ordre mercredi. Si la France ne réagit pas dans les deux mois, elle risque d'être poursuivie devant la Cour de justice européenne.
La Commission européenne a menacé la France, mercredi 29 avril, d'un renvoi en justice si elle ne prenait pas des "mesures ambitieuses, rapides et efficaces" pour limiter la pollution aux particules fines dans dix agglomérations, dont Paris, Lyon et Grenoble, et ce, dans un délai de deux mois.
"Les chiffres des autorités françaises les plus récents montrent que le problème de pollution de l'air persiste et que les limites maximales journalières pour ces particules sont dépassées dans 10 zones : Paris, Lyon, Grenoble, Marseille, Martinique, Rhône-Alpes (Vallée de l'Arve), PACA-ZUR (Zone urbaine régionale), Nice, Toulon, Douai-Béthune-Valenciennes", selon la Commission européenne.
"La Commission européenne a demandé à la France de respecter la législation de l'UE exigeant que les États membres limitent l'exposition de leurs citoyens aux particules fines", a-t-elle indiqué dans un communiqué.
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"Prendre des mesures ambitieuses, rapides et efficaces"
L'exécutif européen "considère que la France n'a pas adopté les mesures qui auraient dû être appliquées depuis 2005 pour protéger la santé de ses citoyens", poursuit Bruxelles. "Ces minuscules particules proviennent des émissions imputables à l'industrie, à la circulation routière et au chauffage domestique et peuvent provoquer de l'asthme, des problèmes cardiovasculaires, des cancers du poumon et entraîner une mort prématurée", rappelle la Commission européenne.
Un épisode de pollution accrue à Paris et en Île-de-France début avril avait donné lieu à une nouvelle polémique en France, les élus de la région réclamant, en vain, une mise en œuvre rapide de la circulation alternée des véhicules.
Avec AFP