
La vidéo d'une mère de famille reconnaissant lundi son fils parmi les émeutiers de Baltimore et le giflant en public pour le ramener à la raison a enflammé les réseaux sociaux. Le chef de la police de la ville a salué son geste.
La vidéo d'une mère de famille noire giflant en public son fils qui venait de participer aux émeutes de Baltimore a fait le tour de la Toile, où elle a été surnommée "mère courage", et le chef de la police de la ville a salué son action.
Toya Graham a reconnu, lundi 27 avril, son fils de 16 ans au milieu des émeutiers, habillé de noir, le visage encagoulé et portant un pull à capuche. Elle l'a attrapé, l'a frappé à plusieurs reprises et l'a ramené chez elle sans ménagement, sous l'œil d'une caméra.
"Ça m'a rendue folle, a expliqué Toya Graham, mère célibataire de six enfants, dans une interview à la chaîne CBS. J'étais choquée, j'étais en colère parce que vous ne voulez pas voir votre enfant commettre ce genre de chose."
Plus de 250 personnes ont été arrêtées à la suite de ces émeutes dans lesquelles 20 policiers ont été blessés. Ces violences ont éclaté quelques heures après l'inhumation de Freddie Gray, un jeune homme noir de 25 ans mort dans des circonstances troubles une semaine après son arrestation par la police.
"Je ne voudrais pas qu'il devienne un nouveau Freddie Gray"
Toya Graham a encore dit avoir voulu avant tout protéger son enfant : "C'est mon seul fils et je ne voudrais pas qu'il devienne un nouveau Freddie Gray", a expliqué la mère de famille. "Certains jours, je vais le confiner à la maison juste pour qu'il ne sorte pas faire de bêtises, et je sais que je ne pourrai pas faire ça toute ma vie", a-t-elle ajouté.
La vidéo de Toya Graham punissant son fils a enflammé les réseaux sociaux et attiré l'attention du chef de la police de Baltimore, Anthony Batts, qui a salué son geste : "J'aimerais que plus de parents surveillent ainsi leurs enfants ce soir", a-t-il dit, selon CBS.
Les autorités ont instauré un couvre-feu nocturne entre 22 h et 5 h à Baltimore, dont les rues sont restées relativement calmes dans la nuit de mardi à mercredi.
Avec AFP