Le géant français de l'énergie GDF Suez a décidé, vendredi, de changer de nom pour s'appeler Engie. Une modification qui doit accompagner la volonté d'être davantage tourné vers l'international.
"On l'avait tous en tête", a reconnu Gérard Mestrallet. Le PDG de GDF Suez fait référence à "Angie", la célèbre balade des Rolling Stones. Un titre très proche du nouveau nom - Engie - que le géant français du gaz a dévoilé, vendredi 24 avril.
Mais ce changement n'est pas un simple hommage à Mike, Keith et les autres. En fait, Engie "un nom simple, qui évoque l'énergie pour tous dans toutes les cultures", confirme la direction d'Engie dans un communiqué publié vendredi.
L'abandon de l'ancienne dénomination s'accompagne également d'un nouveau logo, tout de bleu vêtu. Il s'agirait, à en croire le communiqué, d'un "soleil qui se lève sur un avenir radieux".
Engie pour plus d'énergies renouvelables ?
Un futur que Gérard Mestrallet espère, en tout cas, meilleur que les temps présents. Le groupe s'alarmait, en effet, l'an dernier de la "crise profonde et durable" du marché de l'électricité et du gaz en Europe. Il venait d'annoncer une perte sèche de 9,7 milliards d'euros en 2013.
Engie a comme ambition de se développer de plus en plus dans les énergies renouvelables, au détriment de ses centrales thermiques. Cette mutation est censée passer davantage par l'international et plus précisément les pays en développement qui misent de plus en plus sur les énergies renouvelables.
Un nouveau nom et un logo tout neuf suffiront-ils à faire l'affaire. Sûrement pas, mais au moins permettront-ils au géant français de faire oublier à ses potentiels clients l'époque du monopole d'État sur le gaz (aujourd'hui, l'État n'est plus actionnaire qu'à 33 % d'Engie) tout en se débarassant de la référence un peu vieillotte à la compagnie de Suez qui a supervisé la construction du canal éponyme en Égypte.
Avec AFP