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L’essentiel de l’intervention de François Hollande sur Canal+

Après trois ans de mandat présidentiel, François Hollande était l'invité dimanche de l’émission "Le Supplément", sur Canal+. Des naufrages en Méditerranée au Front National, en passant par les Mistral russes... voici l’essentiel à retenir.

François Hollande à l’heure du bilan, troisième édition. À quelques jours du troisième anniversaire de son élection, le président français a accordé une longue interview, dimanche 19 avril, à l’émission "Le Supplément" de Canal+, un choix perçu comme une opération de communication envers un public plus jeune. Aucune annonce majeure n’a été faite, mais quelques moments forts sont à retenir.

• Naufrages de migrants en Méditerranée : "Les trafiquants sont des terroristes"

Le président français a qualifié de "pire catastrophe de ces dernières années en Méditerranée" le naufrage d'un chalutier dans la nuit de samedi, qui aurait couté la vie à 700 migrants. Il demande "le renforcement du nombre de bateaux" de surveillance de l'opération Triton – qu’il a d’ailleurs qualifié de "nom ridicule" pour une opération si importante – et réclamé une réunion d’urgence des ministres européens de l’Intérieur et des Affaires étrangères, juste avant que l’Union européenne ne confirme l’organisation d’une telle rencontre. Le président n’a pas hésité à qualifier de "terroristes" les "trafiquants […] qui savent parfaitement que ces bateaux sont pourris et qu'ils vont détruire en pleine mer".

Vente de Mistral a la Russie : "Trouver une sortie de crise"

Paris et Moscou sont "en train de négocier pour trouver une solution de sortie de crise" concernant la livraison à la Russie de deux Mistral, a confirmé François Hollande. La France a suspendu la vente de deux porte-hélicoptères, pour 1,2 milliard d’euros conclue en juin 2011, compte tenu du rôle de la Russie dans le conflit en Ukraine. Le président s'entretiendra avec son homologue russe Vladimir Poutine lors de son déplacement en Arménie le 24 avril, à l'occasion du centenaire du génocide arménien.

Loi sur le renseignement : "Je vais saisir moi-même le Conseil constitutionnel"

Le président François Hollande a annoncé qu'il saisirait lui-même le Conseil constitutionnel du projet de loi sur le renseignement, pour apporter la "garantie" que ce texte est "bien conforme" à la loi fondamentale.

"La loi ne remet pas en cause les libertés" a-t-il affirmé, alors que des députés ont dénoncé la mise en place d’une surveillance généralisée. "Personne ne vous écoutera, sauf s’il y a eu un certain nombre de suspicions sur vos activités terroristes" a tenu à préciser le président. Le texte devrait être voté par une large majorité le 5 mai prochain.

Prime d’activité : "Un élargissement au moins de 25 ans qui ont des petits boulots"

François Hollande a précisé le champ d'application de la prime d'activité inscrite dans le projet de loi que le ministre du Travail, François Rebsamen, présente mercredi en conseil des ministres. Cette prime est élargie à toutes les personnes ayant des "petits boulots", y compris les moins de 25 ans. D'un montant mensuel de 130 euros pour un célibataire, elle devrait toucher un million de jeunes et sera active dès le 1er janvier 2016.

Le Front national : "Important de débattre contre eux"

Le président a taclé la présidente du Front national Marine le Pen, affirmant qu’elle "parlait comme un tract de Parti communiste des années 70" pour séduire des électeurs qui votent historiquement à gauche. Mais il a également estimé qu’il "fallait débattre contre le Front national" car il représente "une réalité qui ne peut pas être niée". Cependant, pour François Hollande, c’est clair : "[Le FN] n'est pas un parti républicain, c'est un parti dans la République. C'est pas la même chose".

Avec AFP et Reuters.