Les actionnaires de Commerzbank, la deuxième banque allemande, ont approuvé l'entrée de l'État fédéral dans le capital de l'établissement, à hauteur de 25 %. Objectif : lui assurer des liquidités suffisantes pour faire face à la crise.
AFP - Les actionnaires de Commerzbank ont donné samedi leur feu vert à l'entrée de l'Etat allemand au capital de la banque, à hauteur de 25% plus une action, une mesure jugée essentielle par le groupe pour lui assurer un niveau de liquidités suffisant dans un contexte de crise.
L'entrée de l'Etat se fait par une augmentation de capital, adoptée à la quasi-unanimité, rapporte samedi Commerzbank dans un communiqué. Une majorité des deux-tiers était requise pour cette décision.
"Le fonds (public) de stabilisation des marchés Soffin va acquérir 295 millions de nouvelles actions", au prix de 6 euros par action, indique le communiqué.
Désormais, "Commerzbank est imperméable et va mettre en oeuvre sa nouvelle stratégie sans délai", a déclaré Martin Blessing, le patron de la deuxième banque allemande.
Au cours de l'assemblée générale de la banque, qui a débuté vendredi, nombre de petits actionnaires ont laissé éclater leur colère: le rachat coûteux de Dresdner Bank en pleine crise financière a obligé ensuite la direction à solliciter l'aide massive de l'Etat allemand et la valeur boursière de Commerzbank a fondu.
Par ailleurs le bilan de la banque est encore plombé par plus de 38 milliards d'euros d'actifs toxiques, mais son patron Martin Blessing a assuré que son établissement n´aura pas recours au plan fédéral de "bad banks" pour s'en défaire.