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Des ex-"mercenaires" de Blackwater condamnés pour avoir tué des civils en Irak

La justice américaine a condamné à de lourdes peines de prison d'anciens "mercenaires" de la société de sécurité privée américaine Blackwater pour leur implication dans une fusillade qui a coûté la vie à au moins 14 civils irakiens à Bagdad en 2007.

Blackwater a été sévèrement sanctionné. La justice américaine a condamné lundi 13 avril d'anciens "mercenaires" de la société de sécurité privée à de lourdes peines de prison, dont l'une à vie, pour avoir tué au moins 14 civils irakiens à Bagdad en 2007.

Un ancien employé de Blackwater, Nicholas Slatten, a été condamné à la prison à vie et trois autres à 30 ans de prison, a indiqué le juge Royce Lamberth. Les quatre anciens employés de Blackwater avaient été reconnus coupables en octobre de plusieurs chefs d'inculpation, allant de l'assassinat jusqu'à l'homicide volontaire, suite à une fusillade qui avait eu lieu sur la place Nisour de la capitale irakienne. Quatorze civils irakiens avaient été tués, selon les enquêteurs américains, 17 selon les enquêteurs irakiens.

Les jurés avaient reconnu à l'unanimité Nicholas Slatten coupable d'avoir assassiné un civil irakien, et ses trois collègues d'alors - Paul Slough, Evan Liberty et Dustin Heard - des meurtres de 13 Irakiens.

"Il s'agit d'un grave crime", a justifié le juge. "Il est clair que ces gentils jeunes gens ont été pris de panique", a-t-il expliqué.

Ce bain de sang avait exacerbé le ressentiment contre les Américains en Irak et souligné l'impunité dont ont bénéficié les compagnies de sécurité privées dans le pays.

Après deux mois de procès, le jury avait reconnu la préméditation pour M. Slatten. Avant cette tuerie, il aurait dit à des proches qu'il voulait "tuer autant d'Irakiens qu'il pouvait pour se venger du 11-Septembre", selon des documents judiciaires.

Après la tuerie, Blackwater avait été obligée d'arrêter ses activités en Irak. Mais, selon des câbles diplomatiques américains publiés par Wikileaks, des centaines d'anciens employés de la compagnie ont continué à travailler dans le pays, pour d'autres entreprises.Avec AFP