
En réponse à l'attaque de l'université de Garissa qui a fait 148 morts, le ministère des Finances kényan a annoncé mercredi qu'il allait geler des comptes bancaires suspectés d'être liés au terrorisme.
Le Kenya va geler des comptes bancaires de "personnes ou entités" soupçonnées de liens avec des "activités terroristes", à la suite du massacre de 148 personnes par un commando islamiste dans l'université de Garissa (est), a annoncé, mercredi 8 avril, le ministère des Finances.
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"Pour la première fois hier, nous avons établi une liste de personnes et d'entités qui pourraient être impliquées dans des activités de soutien au terrorisme", a déclaré Kamau Thugge, haut fonctionnaire au ministère. "Les comptes des personnes et entités seront gelés".
Les compagnies de transfert d'argent dans le viseur du gouvernement
Le responsable, qui n'a nommé aucune personnalité ni aucune institution, a précisé qu'il s'agissait d'une mesure préventive, une "enquête poussée" devant déterminer si ces personnes et institutions sont bel et bien "impliquées" dans ces activités illégales.
D'importants transferts d'argents sont réalisés entre la Somalie et le Kenya, où vit une importante communauté somalienne. Ces transferts ne se font pas via des banques - la Somalie, en état de guerre civile depuis plus de deux décennies, ne dispose pas de système bancaire -, mais par le biais de compagnies de transfert d'argent qui doivent cependant elles-mêmes être adossées à des banques. Le gel de nombreux comptes peut donc perturber leurs activités.
Avec AFP