
Des proches de l'ex-président Blaise Compaoré, dont trois anciens ministres, ont été arrêtés au Burkina Faso, alors que les députés burkinabè ont voté un nouveau code électoral qui rend inéligibles les membres de l'ancien gouvernement.
Coup de filet parmi les proches de Blaise Compaoré, l’ancien président burkinabè déchu en octobre dernier. Plusieurs de ses anciens collaborateurs parmi lesquels trois ministres, Jérôme Bougouma, ancien ministre de l'Intérieur, Jean-Bertin Ouédraogo, ancien ministre des Infrastructures et Transports et Salif Kaboré, ex-ministre des Mines, ont été arrêtés lundi et mardi 7 avril.
L’information a été révélée par Léonce Koné, le chef de l’ancien parti présidentiel, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), et confirmée par des sources sécuritaires burkinabè qui n’ont cependant pas précisé les motifs de ces arrestations.
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C’est la deuxième série d’arrestations de la journée, puisque mardi matin des élus de Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du pays, avaient été interpellés. Ils sont suspectés d'avoir préparé une insurrection.
Empêcher les ex-membres du gouvernement Compaoré d'être réélus
Ces arrestations interviennent alors qu’un projet de loi modifiant le code électoral a été voté mardi après-midi au Conseil national de transition, l'assemblée intérimaire. Le texte interdit aux partisans du président déchu Blaise Compaoré de participer aux scrutins d'octobre, dont l’élection présidentielle.
Le projet de loi, qui dans sa dernière mouture rend "inéligibles" les personnes ayant "soutenu un changement inconstitutionnel portant atteinte au principe de l'alternance démocratique", a été voté par 75 voix pour, 10 contre (correspondant aux dix représentants du CDP, le parti de Blaise Compaoré) et trois abstentions.
Quelques heures auparavant ce vote, des appels à manifester avaient été lancés par des organisations contre ce projet, et de légères échauffourées ont eu lieu à Ouagadougou entre pro et anti-projet de loi.
Avec AFP