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Deux camps des Shebab en Somalie détruits par des raids aériens kényans

L'armée kényane a annoncé avoir bombardé, lundi, deux camps des islamistes somaliens shebab situés en Somalie. Il s'agit de la première attaque militaire d'envergure depuis la tuerie de jeudi à Garissa, revendiquée par les Shebab.

L'aviation militaire kényane a bombardé, lundi 6 avril, deux camps des islamistes somaliens shebab, qui ont revendiqué le massacre du campus universitaire de Garissa, dans l'est du Kenya.

Il s'agit de la première intervention militaire kényane d'envergure depuis la tuerie de jeudi à Garissa, une ville située à 200 km de la frontière somalienne, qui avait fait 148 morts.

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Situés dans la région méridionale de Gedo en Somalie, frontalière du Kenya, "les deux camps ont été détruits", a assuré le colonel David Obonyo à l'AFP, précisant que la destruction de ces deux cibles était déjà prévue avant l'attaque de l'université de Garissa.

Par le passé, l'armée kényane avait déjà bombardé à plusieurs reprises des cibles islamistes en Somalie dans la foulée d'attentats commis sur son sol. Elle avait ainsi détruit fin octobre 2013 un camp d'entraînement des islamistes, à environ 300 km à l'ouest de Mogadiscio, affirmant que le commando ayant attaqué le centre commercial Westgate de Nairobi et fait 67 morts un mois auparavant s'y était préparé.

Kenyatta promet une "sévère réponse"

Les Shebab disent avoir perpétré la tuerie de Garissa pour punir le Kenya de sa présence militaire en Somalie. En octobre 2011, les troupes kényanes étaient entrées chez leur voisin pour lutter contre les islamistes ; le contingent a depuis intégré l'Amisom, la force de l'Union africaine déployée depuis 2007 pour soutenir les fragiles autorités de Mogadiscio.

Samedi, les Shebab ont proféré de nouvelles menaces contre les autorités de Nairobi, promettant de "nouveaux bains de sang" dans les villes du pays. Le président kenyan Uhuru Kenyatta a promis de "répondre le plus sévèrement possible" au "massacre médiéval barbare" de Garissa.

Avec Reuters et AFP