
La Grèce va honorer le 9 avril le remboursement d'une tranche d'un prêt du Fonds monétaire international, a annoncé la directrice du FMI, Christine Lagarde. Mais le pays se trouve encore en grande difficulté et risque le défaut de paiement.
La Grèce s'est engagée à verser les 460 millions d'euros dus au Fonds monétaire international (FMI) le 9 avril, a annoncé dimanche 5 avril Christine Lagarde, la directrice du Fonds, à l'issue d'une rencontre à Washington avec le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis. "[Nous] avons échangé nos points de vue sur les développements en cours et sommes d'avis qu'une coopération effective est dans l'intérêt de tous", a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Depuis trois semaines, une rumeur – alimentée par une lettre alarmiste du Premier ministre grec Alexis Tsipras à la chancelière allemande Angela Merkel, le 15 mars, prévenant que le pays pourrait ne pas honorer ses prochains remboursements – laissait entendre qu'Athènes ne serait pas en mesure d'honorer l'échéance du 9 avril.
Risque de défaut de paiement grec
Or un défaut de paiement aurait des conséquences difficilement calculables, selon les économistes. La Grèce est actuellement en négociation difficile avec ses partenaires de l'Union européenne et semble chercher d'autres appuis : après Mme Lagarde, Yanis Varoufakis doit rencontrer lundi des responsables du Trésor américain, dont Nathan Sheets, sous-secrétaire au Trésor américain chargé des affaires internationales. Il s'entretiendra aussi avec Caroline Atkinson, la conseillère de Barack Obama pour les affaires économiques internationales.
La Grèce attend de l'UE le versement d'une dernière tranche d'aide de 7,2 milliards d'euros, dans le cadre des plans d'aide de 240 milliards d'euros accordés par l'Europe et le FMI depuis 2010. Le nouveau gouvernement de gauche radicale doit présenter d'ici à la fin avril à l'Eurogroupe une liste de réformes suffisamment convaincantes pour obtenir le reliquat d'aide. Le FMI, lui, a des versements prévus à la Grèce jusqu'en 2016.
Le FMI est souvent apparu plus compréhensif que certains créanciers européens comme l'Allemagne. Quant au gouvernement américain, il souligne à toute occasion le rôle "stabilisateur" précieux de la Grèce à l'est de l'Europe.
Avec AFP