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Nucléaire iranien : dernières heures pour faire aboutir les négociations

L'incertitude sur les chances de sceller un accord sur le nucléaire iranien demeure, mardi, alors que la date butoir est fixée à cette nuit. Les chefs de la diplomatie des grandes puissances et de l'Iran poursuivent d'âpres négociations à Lausanne.

C'est dans l'incertitude la plus totale que les négociations internationales sur le nucléaire iranien sont entrées, mardi 31 mars, dans leurs dernières heures pour trouver un premier accord. Les chefs de la diplomatie des grandes puissances (États-Unis, Royaume-Uni, Russie, Chine, France et Allemagne) - à l'exception du Russe Sergueï Lavrov qui devrait revenir à Lausanne dans la journée - se retrouvent de nouveau mardi matin, avant de s'entretenir dans l'après-midi avec leur homologue iranien Mohammad Javad Zarif.

Les grandes puissances sont censées parvenir ce jour à un premier compromis fondamental avec l’Iran sur un dossier inextricable, qui empoisonne les relations internationales depuis 12 ans. L'objectif est de s'assurer que Téhéran ne cherchera pas à se doter de la bombe atomique, en échange d'une levée des sanctions internationales qui étranglent l'économie iranienne.

"Il est vraiment temps maintenant de prendre des décisions"

Si le 31 mars n'est pas la date de la dernière chance, elle est en revanche une étape fondamentale pour poursuivre les discussions et arriver à un accord historique complet, avec tous les détails techniques finalisés, d'ici le 30 juin.

"Un accord global d’ici ce soir est impossible. Nous en sommes encore très loin, estime Antoine Mariotti, envoyé spécial de France 24 à Lausanne. Il faudra les trois mois supplémentaires qui ont déjà été prévus. En revanche un accord politique est tout à fait possible", a-t-il indiqué. "Le problème c’est que chaque partie dit que c’est à l’autre de faire l’effort nécessaire."

La porte-parole du Département d'État américain a quant à elle martelé qu'il était "vraiment temps maintenant de prendre des décisions" pour parvenir à une entente, estimant à "50/50" les chances d'un accord.

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"La volonté qui existe, la présence des ministres qui sont restés, le sérieux dont chacun fait preuve est le signe que tout le monde veut trouver des solutions", a estimé pour sa part un négociateur iranien, soulignant que "tout le monde est concentré pour trouver les solutions d'ici [mardi] soir".

Un échec d'ici mardi minuit ne signifierait pas automatiquement la rupture et la fin de toutes les négociations, soulignent les protagonistes. Mais tous s'accordent à dire que la situation serait beaucoup plus compliquée et difficile, en raison notamment des contraintes internes aux États-Unis et en Iran, où les opposants à un accord seraient confortés en cas d'échec des discussions de Lausanne.

Avec AFP