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Au menu de cette revue de presse française, présentée ce lundi par Sandrine Gomes, l'analyse et les commentaires de la victoire écrasante de la droite aux départementales, d'un 4ème revers électoral pour François Hollande depuis son arrivée au pouvoir et de l'installation durable du Front national au sein du paysage politique français...

La presse française revient largement sur cette victoire écrasante de la droite aux départementales. Une "reconquête" pour la droite titre le Figaro. Derrière cette victoire, pour le journal de droite dans son édito, il y a aussi celle de Nicolas Sarkozy. Sa stratégie d’union avec le centre s’est révélée payante. Après deux ans de guerre des chefs, "l’UMP refait son unité et efface l’humiliation des européennes". L’opération retour de Nicolas Sarkozy ne serait donc pas si mal engagée …

Après ce résultat "Sarkozy plane" constate le Parisien. Pour lui, c’est une "victoire historique" nous dit le quotidien. C’est son premier grand test électoral depuis qu’il est revenu à la tête de l’UMP.

Un succès synonyme de défaite et de "gifle" pour la gauche au pouvoir titre le Parisien. L’Opinion parle d’une "raclée" pour la politique de François Hollande. Après les municipales, les européennes et les sénatoriales, il signe sa quatrième défaite dans les urnes depuis son arrivée au pouvoir.

Pourtant Manuel Valls est beau joueur "battu, mais content", titre Libération. Après la défaite, son discours en forme de politique générale, c’est la preuve qu’il "s’accroche". Il promet de garder le cap des réformes dans la tempête.

Finalement résume Les Echos dans son édito "Le changement ce n’est pas maintenant". Le journal économique met l’accent sur l’impact désastreux sur le scrutin des divisions à gauche et sur un président qui n’est prêt à aucune concession sur sa ligne économique. Conséquence, les frondeurs à gauche réclament à nouveau un changement dans les politiques économiques.

Dans le Parisien, l’ancien ministre et député Benoît Hamon demande au gouvernement de ne pas "continuer à faire ce qui a échoué" au risque de ne pas être au 2nd tour en 2017.

Pas de département pour le FN, mais une extrême droite qui sort malgré tout consolidée du scrutin. Marine Le Pen devient selon La Croix une personnalité incontournable de la nouvelle donne électorale. C’est la consécration de la  "tripolarisation" du paysage politique français … Le Front national s’est incrusté pour longtemps poursuit Libération. Il a progressé presque partout pénétrant toutes les couches de la population. Une "nouvelle ère politique" qui repose selon le journal sur la nouvelle porosité des électeurs entre la droite républicaine et l’extrême droite.

Mais cette montée inexorable du FN au fil des scrutins déstabilise aussi nos partenaires européens. Selon l’Opinion, la possibilité que Marine Le Pen soit au second tour de la présidentielle de 2017 fait peur à Bruxelles. La menace frontiste aurait même pesé rapporte le quotidien libéral "dans la décision de ne pas sanctionner la France pour ses déficits excessifs".