Les Français sont appelés à voter dimanche pour désigner leurs conseillers départementaux. Le taux de participation à 17h00 s'élevait à 42,98%, une hausse de plus de six points par rapport au scrutin cantonal de 2011.
Le taux de participation aux élections départementales en métropole s'élevait dimanche 22 mars à 17h00 à 42,98%. Soit plus de six points de plus que lors du scrutin cantonal de 2011 à la même heure (36,38%) sur la moitié des cantons, selon les chiffres annoncés par le ministère de l'Intérieur.
Ce niveau de fréquentation des bureaux de vote, légèrement supérieur à celui des européennes de mai 2014 à la même heure (35,07%), est cependant inférieur à celui enregistré aux municipales en mars 2014 (54,72%).
Les taux de participation varient en fonction des territoires. La Corse-du-Sud est le département à avoir le plus voté à 17h00 (57,44%). À l'inverse, la Seine-Saint-Denis apparaissait encore comme le département avec la plus faible mobilisation des électeurs (28,4%), derrière les Hauts-de-Seine (34,82%), les Yvelines (35,36%), l'Essonne (35,93%), ou encore la Haute-Savoie (36,12%).
D'après les instituts de sondage Ipsos et CSA, l'abstention sur l'ensemble de la journée serait estimée entre 48,5% et 49,5%.
Un mode scrutin inédit
Anciennement "cantonales", les élections départementales qui se tiennent dimanche 22 mars et dimanche 29 mars vont permettre de désigner 4 108 conseillers départementaux (dont 3 990 en métropole). Mais les élections départementales ont cette année un mode de scrutin totalement inédit. Les électeurs devront voter pour un homme et une femme par canton - et dans des circonscriptions entièrement redessinées.
Jusqu'ici appelés conseillers généraux et renouvelés par moitié tous les trois ans, ils sont désormais tous élus en même temps, toujours pour six ans. Il y a au total 18 194 candidats, dont l'âge moyen s'élève à 51 ans.
Un homme, une femme
Dans chaque canton, les candidats se présentent en binôme, obligatoirement composé d'un homme et d'une femme. Conséquence, le nombre d'hommes et de femmes sera égal dans chaque assemblée départementale. Cette formule est apparemment unique au monde.
Pour être élu au premier tour, le binôme doit obtenir au moins la majorité absolue des suffrages exprimés (plus de 50%) et un nombre de suffrages égal à au moins 25% des électeurs inscrits.
Si aucun binôme n'est élu dès le 1er tour, les deux binômes arrivés en tête au premier tour peuvent se maintenir. Les binômes suivants peuvent se maintenir seulement s'ils ont obtenu un nombre de suffrages au moins égal à 12,5% des électeurs inscrits.
Le binôme qui obtient le plus grand nombre de voix au second tour est élu. Une fois élus, les deux membres du binôme exercent leur mandat indépendamment l'un de l'autre.
Tout le monde ne vote pas
Le scrutin ne concerne ni Paris, où le conseil municipal fait aussi office de conseil départemental, ni la métropole de Lyon, qui exerce aussi depuis le 1er janvier les missions d'un conseil départemental. Outre-mer, Guyane et Martinique, qui deviendront des collectivités territoriales uniques au 1er janvier 2016, ne votent pas non plus.
La carte des cantons a été redessinée après un travail d'un an, et validée entièrement par le Conseil d'État, malgré plus de 2 000 recours, tous rejetés. La carte de près de trois cantons sur cinq n'avait pratiquement pas bougé depuis... Napoléon.
La nouvelle carte comporte 2 054 cantons (au lieu de 4 035 jusqu'ici). Conséquence, ces circonscriptions sont en moyenne deux fois plus grandes qu'avant.
Avec AFP
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