Le secrétaire d'État tunisien en charge des affaires sécuritaires a annoncé jeudi soir que les deux auteurs de l'attaque terroriste au musée du Bardo s'étaient entraînés en Libye.
Les deux auteurs de l'attentat du musée du Bardo à Tunis, qui a coûté la vie à 22 personnes dont 21 touristes, parmi lesquels figurent quatre Français, se sont formés au maniement des armes en Libye, a affirmé, jeudi 19 mars, le secrétaire d'État tunisien chargé des Affaires sécuritaires.
Il s'agit de "deux éléments extrémistes salafistes takfiris. Ils ont quitté clandestinement le pays en décembre dernier pour la Libye et ont pu se former aux armes en Libye" avant de regagner la Tunisie, a déclaré Rafik Chelly jeudi soir à la chaîne privée Al-Hiwar Ettounsi, précisant que l’un des deux assaillants avait été arrêté avant son départ en Libye.
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"Nous n'avons pas les détails mais il y a des camps d'entraînement pour les Tunisiens (en Libye) à Sabratha, à Benghazi et à Derna, donc (ils ont pu se former) dans l'un de ces camps", a-t-il ajouté.
Les deux hommes étaient "des éléments suspects" faisant partie "de ce qu'on appelle les cellules dormantes, formées d'éléments présents dans les villes, connus, dont nous savons qu'ils sont takfiris, dont nous savons qu'ils peuvent mener des opérations, mais il faut rassembler les indices pour pouvoir mener une arrestation", a fait valoir le responsable.
Au moins 500 Tunisiens ayant combattu en Irak, en Syrie ou dans la Libye voisine dans les rangs d'organisations jihadistes, notamment l'EI, qui a revendiqué l’attentat jeudi, sont rentrés dans leur pays. La police les considère comme l'une des principales menaces à la sécurité nationale.
Avec AFP