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La France veut frapper les terroristes au portefeuille

Michel Sapin, le ministre des Finances, a annoncé, mercredi, une série de mesures pour tenter de frapper le "terrorisme à bas coût" au portefeuille qu'il juge responsable des attaques de janvier contre "Charlie Hebdo" et l'Hyper Cacher.

Limitation des paiements en liquide et contrôle plus strict des retraits et dépôts d'espèce. Telles sont les principales mesures dévoilées, mercredi 18 mars, par le ministre des Finances Michel Sapin. Il souhaite ainsi s'attaquer au "terrorisme à bas coût", qui n'a besoin que peu de fonds pour frapper, et qui serait responsable des attaques de janvier contre "Charlie Hebdo" et l'Hyper Cacher.

Le gouvernement veut, affirme "Le Parisien", se lancer dans "la chasse au cash" qui serait "au cœur de tous les trafics" finançant les milieux extrémistes français. 'Le terrorisme à bas coût se nourrit de fraudes, de blanchiment, de petits trafics", a confirmé Michel Sapin, lors d'une conférence de presse à Bercy.

Pas plus de 1 000 euros

Conséquence concrète : le gouvernement compte interdire les paiements en liquide supérieurs à 1 000 euros à partir du 1er septembre 2015, contre un plafond de 3 000 euros actuellement. Cette mesure ne s'applique qu'aux résidents français. Les touristes ne pourront pas, quant à eux, dépenser plus de 10 000 euros en liquide contre 15 000 euros pour l'instant.

Tracfin, l'organisme chargé de traquer la criminalité financière, sera, en outre, informé dès que les retraits et dépôts sur un compte dépasseront 10 000 euros en un mois. "La première volonté, c'est de faire reculer [...] l'anonymat dans l'économie française. Nous avons besoin de pouvoir tracer les opérations suspectes très en amont", a souligné Michel Sapin pour expliquer ces mesures.

Mais le gouvernement ne compte pas s'attaquer aux petites transactions monétaires. Le ministre des Finances a précisé que les personnes soupçonnées de terrorisme pourront également voir leurs avoirs immobiliers gelés et plus seulement leur compte en banque.