
Presse internationale, mardi 17 mars 2015. Au menu de cette revue de presse, les législatives israéliennes, et les discussions sur le nucléaire iranien.
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On commence cette revue de presse avec les législatives en Israël. Benyamin Nétanyhaou pourrait quitter le pouvoir à l’issue du scrutin d’aujourd’hui.
Le Premier ministre israélien va-t-il succomber à la coalition de tous ceux qu’il a mécontentés? Ils sont nombreux, et très remontés, suggère un dessin publié par Haaretz, qui le montre se promenant sur un marché escorté par les services de sécurité. La foule le prend à partie, un compatriote lui dit même qu’il votera pour «n’importe qui sauf Bibi» - la préoccupation immédiate d’une majorité des Israéliens, disent les détracteurs du Premier ministre, ça n’est pas l’Iran, ça n’est pas la question de savoir qu’il faut ou non un Etat palestinien, que Netanyahou a dit ne pas vouloir, hier, c’est le coût de la vie.
La question de la sécurité d’Israël reléguée au second plan, voilà bien ce que regrette The Jerusalem Post, qui s’émeut de la disparition de l’élan d’unité nationale qui avait surgi au lendemain de la mort, en juin dernier, de trois jeunes Israéliens près de Gush Etzion, en Cisjordanie. Un triple assassinat qui avait déclenché, dans la foulée, l’opération Bordure protectrice, largement soutenue, à l’époque, par une majorité d’Israéliens. Netanyahou était alors au firmament des sondages.
Sa cote de popularité a ensuite rapidement décliné, notamment après le renvoi de son gouvernement des deux ministres centristes de son gouvernement, Tzipi Livni, et Yaïr Lapid, en décembre dernier, relève The Yediot Aharonot, qui rappelle que ce double limogeage avait été motivé, à ce moment-là, par l’exaspération de Nétanyahou face aux critiques répétées des deux dirigeants, suspectés de fomenter un putsch contre lui. C’est là que le journal situe la rupture, la transformation du Nétanyahou «patriote» en Nétanyahou «nationaliste», emporté par une surenchère agressive pour parvenir à décrocher un quatrième mandat.
Ce virage à droite va-t-il conduire Netanyahou dans le mur? -Pas sûr. Nétanyahou «a des chances de rester Premier ministre malgré tout», estime le Huffington Post, qui cite le professeur de sciences politiques, Tamir Sheafer: «les Israéliens recherchent un homme fort, le prochain leader charismatique qui résoudra tous les problèmes», or aucun des rivaux du Premier ministre n'a encore cette image. Nétanyahou sera peut-être vainqueur par défaut, donc, et son parti, le Likoud, pourrait tout de même parvenir former une majorité grâce au ralliement de plusieurs petits partis ultra-nationalistes et religieux.
Benyamin Nétanyahou qui a tenté de torpiller l’accord sur le nucléaire iranien devant le Congrès américain, accord dont il n’est pas le seul à ne pas vouloir. Les pays du Golfe non plus ne voient pas d’un très bon œil les progrès réalisés dans les négociations entre Washington et Téhéran, qu’ils soupçonnent de chercher à endormir la vigilance de la communauté internationale, suggère un dessin de Gulf News, qui montre l’Iran juché sur un tapis roulant tournant sur lui-même. La voie du dialogue s’avère être le voie qui conduit à l’enrichissement de l’uranium à des fins militaires.
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