Après plusieurs succès stratégiques, les forces armées nigérianes ont affirmé mardi avoir repoussé les islamistes de Boko Haram de la quasi-totalité du nord-est du Nigeria. La secte extrémiste a fait 13 000 morts depuis 2009.
Est-ce une opération de communication de la part de l’armée ou un vrai succès militaire ? L’État-major nigérian a affirmé, mardi 17 mars, avoir repoussé les islamistes de Boko Haram du nord-est du Nigeria. La secte était implantée dans la zone depuis 2009.
Si, au début de l’année, le mouvement islamiste tenait une vingtaine de "zones de gouvernement local", ils n'en détiennent qu’aujourd’hui plus que trois : Abadam, Kalabaldi et Gwoza, a déclaré le général Tobiah Minimah, s'adressant à la presse. "Et nous sommes optimistes quant à nos chances de les libérer avec le temps", a-t-il ajouté.
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Les deux États voisins d'Adamawa et Yobe, ont déjà été "libérés" du joug de Boko Haram entre vendredi et lundi, selon les autorités nigérianes. "Les soldats sont toujours sur le terrain en train de travailler dur, et nous sommes en train de mener le dernier assaut, qui a commencé avec [la prise de] Bama", a-t-il poursuivi.
Cette opération militaire a pour but d'anéantir le risque que faisait peser Boko Haram sur toute la région, à la suite de nombreuses attaques aux frontières des pays voisins. L'insurrection islamiste a fait plus de 13 000 morts et 1,5 million de déplacés depuis 2009. Il s'agit aussi de sécuriser cette zone, où les islamistes s'étaient emparés de pans entiers de territoires, à deux semaines des élections présidentielle et législatives au Nigeria.
Le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Bénin ont mobilisé plusieurs milliers d’hommes cette année pour aider le Nigeria à venir à bout de Boko Haram. L’élection présidentielle, initialement programmée le 14 février, a été repoussée au 28 mars, officiellement en raison de l’insécurité liée au groupe islamiste.
Avec AFP