Après deux jours de débat, les députés français ont adopté en première lecture le texte PS-UMP sur la fin de vie. Ce dernier instaure un droit à un endormissement irréversible pour les malades en phase terminale.
L'Assemblée nationale a largement adopté, mardi 17 mars en première lecture, par 436 voix contre 34, la proposition de loi PS-UMP sur la fin de vie, qui instaure le droit de plonger dans une sédation irréversible les malades en phase terminale.
Ce vote dans l'hémicycle a été perturbé par un bref incident, des inconnus ayant jeté depuis les tribunes sur des députés de gauche des bouts de papier, sur lesquels étaient imprimés "Non à l'euthanasie" et "R comme résistance". Une femme a été interpellée.
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"Ne vous en faites pas, nous engagerons les poursuites que cela mérite", a déclaré depuis le perchoir le président de l'Assemblée, Claude Bartolone (PS), alors que des députés s'étaient levés pour protester contre cette action, qui s'est produite juste avant l'annonce du résultat du scrutin.
Les députés socialistes, UMP, UDI et Front de gauche ont majoritairement voté pour la proposition de loi, soutenue par le Premier ministre Manuel Valls. Ils sont 83 députés à s'être abstenus, dont la plupart des écologistes et des radicaux de gauche. La plupart des votes contre viennent des élus UMP, minoritaires dans leur groupe. Ces derniers jugent le texte "inutile et dangereux" et s'élèvent contre ce qu'ils considèrent comme "un droit à la mort".
Les Français sont favorables à 96 % à la "sédation profonde et continue" lorsque le patient le décide, selon un sondage BVA-Orange-iTélé publié dimanche. Un peu moins massivement, mais très majoritairement aussi, les Français seraient prêts à aller plus loin que le texte, en se prononçant à 80 % pour une loi légalisant l'euthanasie.
Avec AFP