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Le secrétaire d'État américain John Kerry et le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif se sont retrouvés, lundi, à Lausanne, en Suisse, pour sceller un accord sur le programme nucléaire iranien.

Décrocher un accord historique sur le programme nucléaire. Voilà l’enjeu de la rencontre, lundi 16 mars, entre John Kerry, secrétaire d’État américain et Mohammed Javad Zarif le ministre iranien des Affaires étrangères qui se tient à Lausanne, en Suisse. Les deux émissaires, dont les pays n'ont plus de relations diplomatiques depuis 35 ans, se sont retrouvés peu après 8 h (7 h GMT) dans un palace de Lausanne pour des entretiens cruciaux, qui devraient durer toute la matinée.

Après 12 années de tensions internationales et 18 mois de pourparlers intenses, la République islamique et les grandes puissances du groupe 5+1 (États-Unis, Chine, Russie, Royaume Uni, France, et Allemagne), sous l'égide de l'Union européenne, se sont donné jusqu'au 31 mars pour sceller un règlement qui garantirait que l'Iran ne possèdera jamais d'armes nucléaires, en échange d'une levée des sanctions.

Avant d'arriver à Lausanne dimanche soir, John Kerry avait exprimé son "espoir que dans les prochains jours, cela soit possible". "Finissons-en !" avec ce dossier du nucléaire iranien qui empoisonne la communauté internationale depuis plus d'une décennie, avait lancé le chef de la diplomatie américaine, engagé personnellement depuis des mois dans les tractations.

"Solutions durant les prochains jours"

Après un accord provisoire conclu en novembre 2013, le groupe 5+1 et l'Iran ont repoussé par deux fois la date butoir pour un règlement définitif. Mais cette fois, Washington a prévenu qu'il n'y aurait pas d'autre prolongation. De son côté, Zarif a aussi qu'il espérait parvenir à des "solutions durant les prochains jours".

En cas d'accord politique d'ici au 31 mars, le 5+1 et Téhéran ont convenu de finaliser d'ici au 1er juillet tous les détails techniques de ce règlement général. Ce document de quelques feuillets fixerait les grands chapitres pour garantir le caractère pacifique des activités nucléaires iraniennes. Il établirait aussi le principe du contrôle des infrastructures de Téhéran, la durée de l'accord et le calendrier d'une levée progressive des sanctions.

Sans rien dire sur le fond, John Kerry ne cache pas qu'il reste des "divergences importantes" à deux semaines de l'échéance. Elles concernent le rythme de suspension des sanctions. Téhéran voudrait une levée en une seule fois des mesures punitives prises ces dernières années par l'ONU, les États-Unis et l'UE, qui l'étouffent économiquement et l'isolent diplomatiquement.

En échange d'une levée des sanctions, l'Iran, qui affirme que son programme n'a que des visées civiles, accepterait de limiter ses capacités d'enrichissement de l'uranium, étape indispensable à la fabrication de la bombe atomique, et serait l'objet d'un mécanisme de vérification de ses engagements.

Avec AFP et Reuters