L'enfant qui semble abattre un prisonnier dans une vidéo, diffusée mardi par l'organisation de l'État islamique, aurait été reconnu par des collégiens toulousains comme étant un ancien camarade de classe. Mais l'académie refuse de confirmer.
C'est le choc au collège Vauquelin à Toulouse. Des élèves de sixième auraient reconnu, dès mercredi 11 mars, l'enfant qui figure sur une vidéo diffusée la veille par l'organisation de l'État islamique. Dans cette vidéo de plus de dix minutes postée sur des comptes jihadistes, un jeune garçon vêtu d'une longue tunique et d'un treillis abat, d'une balle dans le front, un homme présenté comme l'Arabe israélien Muhammad Said Ismail Musallam, avant de tirer sur son cadavre à plusieurs reprises.
L'inspecteur de l'académie de Haute-Garonne a toutefois refusé de se prononcer, vendredi 13 mars. "Sur l'identification formelle de cette personne, je ne peux rien vous dire", a indiqué en conférence de presse Jacques Caillaut. "Des enfants du collège Vauquelin ont reconnu l'un de leurs camarades mais il faut rester prudent", a-t-il ajouté.
L'enfant de la vidéo aurait été avec eux à l'école primaire
La vidéo aurait été vue mercredi par des enfants et l'académie a mis en place "dès jeudi un accompagnement psychologique" dans l'école des Vergers et au collège Vauquelin car "les enfants sont choqués", a fait savoir Jacques Caillaut.
Selon ce dernier, les camarades de la classe de sixième au collège Vauquelin situé dans le quartier du Mirail auraient connu l'enfant quand ils étaient encore à l'école primaire des Vergers, également à Toulouse dans ce même quartier populaire.
"Il y a un enfant qui n'est plus scolarisé à l'école des Vergers depuis le 14 mars 2014 mais je n'ai pas plus d'éléments", a ajouté Jacques Caillaut.
La justice française a lancé une enquête pour assassinat
Selon des sources concordantes, Sabri Essid est "très probablement" le jihadiste s'exprimant en français et filmé en compagnie de l'enfant, dans la même vidéo. L'inspecteur académique n'a pas confirmé que l'enfant était bien le beau-fils de Sabri Essid, un proche de Mohamed Merah, le tueur au scooter de Toulouse. La justice française a lancé une enquête jeudi notamment pour assassinat, selon une source judiciaire.
La famille de Sabri Essid, 31 ans, est soupçonnée d'avoir quitté le quartier du Mirail à Toulouse pour la Syrie au printemps 2014. Sabri Essid est devenu le demi-frère de Mohamed Merah après le mariage de son père, Mohamed Essid, avec la mère du tueur au scooter de Toulouse. Mohamed Merah avait semé l'effroi en France en tuant entre le 11 et le 19 mars 2012 à Montauban et Toulouse trois militaires puis trois enfants et un enseignant dans une école juive.
Avec AFP