Le Paris Saint-Germain, qui a concédé un match nul sur sa pelouse (1-1) face à Chelsea en huitième de finale aller de la Ligue des Champions, se déplace à Londres mercredi soir avec l'espoir de se qualifier pour les quarts. Un défi de taille.
Malmené par le Paris SG en huitième de finale aller de la Ligue des champions (1-1), Chelsea aborde toutefois en position de force le match retour, mercredi 11 mars au soir dans la capitale londonienne.
Face à des Parisiens moins armés qu'au printemps dernier, lorsqu'ils étaient avaient été éliminés en quart de finale par ce même adversaire à Stamford Bridge dans les toutes dernières minutes, (3-1 puis 0-2), les Londoniens semblent avoir cette fois toutes les cartes en mains pour atteindre les quarts.
Depuis le début de la saison, Chelsea domine confortablement la Premier League, loin devant Manchester City, son dauphin. À l'inverse, le PSG lutte pour le podium avec l'Olympique lyonnais, leader de la Ligue 1, et l'Olympique de Marseille, troisième dans son sillage.
Surtout, Chelsea a emmagasiné encore un peu plus de confiance depuis le match aller, en remportant la Coupe de la Ligue anglaise, premier trophée depuis que Mourinho est revenu au club en 2013.
Un effectif renforcé
Même si Diego Costa attend encore son 1er but en C1 cette saison après en avoir inscrit huit la saison passée avec l'Atletico Madrid, les Blues, invaincus depuis huit matches, se sont singulièrement renforcés cette année avec les arrivées du meneur espagnol Cesc Fabregas et du précieux récupérateur Nemanja Matic.
Suspendu lors des deux derniers matches et incertain en raison d'une blessure à une cheville, le Serbe pourrait, en cas de forfait, être remplacé dans l'entrejeu par le Français Zouma ou le Brésilien Ramires.
Voire les deux si José Mourinho, expert dans l'art de faire déjouer l'adversaire, estime plus utile de muscler le milieu pour conserver son maigre avantage de l'aller plutôt que d'achever l'adversaire.
"On verra quelle est notre tactique, mais ce qui est sûr, c'est qu'on ne peut pas jouer derrière et attendre, estime pourtant le gardien Thibaut Courtois, qui a frustré les Parisiens par ses nombreux arrêts à l'aller. On doit miser sur nos forces et chercher à gagner. On a confiance mais Paris est taillé pour aller en finale."
Eden Hazard, l'une des clés du match
Si le comportement de sa défense est parfois étrange, celle-ci n'a encaissé que 12 buts à domicile en 20 matches, alors qu'aucun représentant français ne s'est imposé à Stamford Bridge en six rencontres et que seul Monaco en 2004 a trompé sa vigilance (2-2).
Mais Paris peut aussi s'inspirer de Bradford, modeste club de D3 qui a mis en lumière les absences des Blues (4-2), fin janvier en Cup.
À l'inverse, rien, pas même le retour en forme de Thiago Silva, n'indique que l'arrière-garde parisienne, battue huit fois en C1 cette saison, restera imperméable aux assauts de l'étincelant meneur belge Eden Hazard.
Mais avec la présence de Zlatan Ibrahimovic et grâce aux six buts européens d'Edinson Cavani, Paris a sûrement plus d'arguments offensifs qu'il y a un an. D'autant plus qu'il possède en Javier Pastore son homme en forme, capable de faire oublier l'absence du Brésilien Lucas.
Le PSG en manque d'efficacité
Les Parisiens devront toutefois faire preuve de réalisme, ce qui n'est pas leur point fort depuis quelques semaines. "Bien sûr qu'on y croit contre Chelsea, a assuré l'entraîneur Laurent Blanc. On est en ballottage défavorable car ils ont marqué ce fameux but qui ne permet pas à Paris d'accéder aux demi-finales depuis deux ans. À nous de faire la même chose qu'eux. Si on est aussi efficace que Chelsea, je suis preneur".
Invaincu depuis 14 matches toutes compétitions confondues, Paris n'a toutefois remporté aucun des cinq matches de Coupe d'Europe de son histoire joués en Angleterre.
Le PSG s'est aussi qualifié cinq fois sur onze après avoir concédé le nul chez lui à l'aller, quand les Blues ont été éliminés trois fois sur huit après un nul à l'extérieur.
Si un scénario identique leur a souri contre Galatasaray en 8e en 2014 (1-1 et 2-0), les Anglais doivent également se souvenir que l'Atletico Madrid est venu les punir chez eux en demi-finale (3-1) après un 0-0 à Calderon qu'ils pensaient suffisant.
Les Parisiens, eux, garderont ce scénario bien présent à l'esprit, au moment de fouler la pelouse de Stamford Bridge.
Avec AFP