
Barack Obama a signé, lundi, un décret classant le Venezuela comme une menace à la sécurité nationale des États-Unis, sanctionnant sept responsables du pays sud-américain et dénonçant le traitement des opposants par les autorités.
Le président américain Barack Obama a ordonné, lundi 9 mars, la mise en place de sanctions contre plusieurs responsables du Venezuela, actuels ou anciens, accusés de violations de droits de l'Homme. "Nous sommes très inquiets des efforts du gouvernement vénézuélien visant à intensifier l'intimidation de ses opposants politiques", a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué annonçant ces mesures.
Le décret, signé lundi par le président américain, met en place et renforce une loi votée fin 2014 prévoyant des sanctions – gel d'avoirs et interdiction de visas – contre les responsables vénézuéliens impliqués dans la violente répression des manifestations contre le président vénézuélien Nicolas Maduro entre février et mai 2014. Sept responsables vénézuéliens, parmi lesquels le directeur de la police nationale et le directeur général des services de renseignement, sont visés, a précisé l'exécutif américain.
"Nous sommes déterminés à défendre les droits de l'Homme et à promouvoir les principes démocratiques au Venezuela en utilisant des sanctions financières", a souligné le secrétaire américain au Trésor, Jack Lew.
La Maison blanche a par ailleurs appelé Caracas à libérer tous les prisonniers politiques, y compris des "dizaines d'étudiants".
Caracas rappelle son chargé d’affaires aux États-Unis
Caracas a aussitôt répondu en rappelant pour consultations son chargé d'affaires à Washington, le diplomate vénézuélien de plus haut rang en poste aux États-Unis.
Il y a dix jours, Nicolas Maduro annonçait la mise en place de visas obligatoires pour les Américains voulant se rendre au Venezuela, ordonnant par ailleurs une réduction drastique du personnel diplomatique américain à Caracas. Les deux pays ne disposent plus d'ambassadeurs respectifs depuis 2010.
Les autorités vénézuéliennes ont accusé à de nombreuses reprises ces dernières années les diplomates américains en poste à Caracas de chercher à fomenter des troubles en liaison avec l'opposition libérale, voire un coup d'État.
Depuis l'accession au pouvoir au Venezuela en 1999 de Hugo Chavez, critique farouche de "l'impérialisme" américain et décédé en 2013, Washington et Caracas entretiennent des relations exécrables.
Avec AFP et Reuters