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Damas a annoncé la mort du commandant militaire du Front al-Nosra, Abou Houmam al-Chami, une information non confirmée par le groupe jihadiste. Selon des sources France 24, cette figure d'Al-Qaïda en Irak serait blessée mais toujours vivante.

Damas a annoncé, jeudi 5 mars, la mort du commandant militaire du Front al-Nosra, Abou Houmam al-Chami, dans une attaque qui visait des responsables de la branche d'Al-Qaïda en Syrie réunis dans la province d'Idlib, près de la frontière turque. L'agence de presse officielle Sana a indiqué que Chami avait été tué lors d'une opération de l'armée syrienne.

Le Front al-Nosra, de son côté, n'a pas confirmé cette information, et n'avait toujours pas émis de communiqué officiel vendredi matin. Selon une source au sein du groupe jihadiste contactée par Wassim Nasr, expert des mouvements jihadistes pour France 24, Abou Houmam al-Chami "aurait été blessé il y a trois jours, mais serait toujours vivant".

Des combattants d'Al-Nosra avaient également relayé l'information de la mort de Chami sur des comptes Twitter non officiels, indiquant que ce dernier avait été tué par une frappe aérienne de la coalition. Washington a néanmoins assuré qu'aucun raid aérien américain n'avait été mené ces dernières 24 heures dans la province d'Idlib.

Chami, une figure du jihad

Abou Houmam al-Chami fait partie des grandes figures du jihad. Vétéran d'Afghanistan, il a passé cinq ans en prison au Liban pour ses liens avec le terrorisme. Ancien compagnon d'Abou Moussab Al-Zarkaoui, fondateur de l'organisation de l'État islamique (EI) en Irak, il a contribué à fonder le Front al-Nosra lorsque cette branche était encore le bras armé en Syrie de l'EI en Irak. 

"Chami est un vétéran du jihad, il a passé des dizaines d'années sur différents territoires du jihad et il fait partie de ces figures que les Occidentaux veulent éliminer", explique Wassim Nasr. 

Selon la source de Wassim Nasr, Chami a été blessé dans une frappe de la coalition qui a suivi la bataille opposant, à Alep, le Front al-Nosra au mouvement Hazzm. Ce groupe est constitué de rebelles modérés soutenus par les Occidentaux et est l'une des dernières survivances de l'insurrection non jihadiste dans le nord de la Syrie.

La branche syrienne d'Al-Qaïda, qui cherche à se renforcer dans le nord du pays, a affronté ces derniers mois des organisations rebelles appuyées par les Occidentaux, dont le groupe Hazzm, qui a finalement été vaincu et a annoncé sa dissolution dimanche dernier.