
L'eurodéputée lettonne Sandra Kalniete a affirmé lundi avoir été refoulée à l'aéroport de Moscou alors qu'elle s'y rendait pour assister aux obsèques de l'opposant russe assassiné Boris Nemtsov, prévues mardi.
"Je suis fière d'avoir été qualifiée aujourd'hui d'ennemie de la Russie. La Russie dans son état actuel n'a pas beaucoup d'amis." C'est ainsi qu'a réagi, lundi 2 mars, l'eurodéputée lettonne Sandra Kalniete, qui affirme avoir été refoulée à l'aéroport de Moscou alors qu'elle s'y rendait pour assister aux obsèques de l'opposant russe assassiné Boris Nemtsov, prévues mardi.
"Après deux heures d'attente, on m'a informée que le droit d'entrée en Russie m'avait été refusé sur la base de l'article 27, alinéa 1 de leur code. J'ai demandé ce que voulait dire exactement cet article, mais personne n'a pu me l'expliquer", a déclaré à l'AFP au téléphone Sanndra Kalniete.
Elle a précisé qu'elle passerait la nuit dans un hôtel de la zone de transit avant de retourner mardi matin à Bruxelles.
"Étant donné que je me suis toujours exprimée de manière claire et explicite sur le rôle de la Russie en Ukraine, je pouvais m'attendre à ce qu'un jour cela puisse m'arriver", a poursuivi l'eurodéputée et ancienne ministre lettonne des Affaires étrangères, qualifiant la décision d'"insultante", tant vis-à-vis de la Lettonie que du Parti populaire européen (PPE) qu'elle devait également représenter à Moscou.
À Varsovie, le président du Sénat polonais Bogdan Borusewicz s'est lui aussi vu refuser lundi la permission d'aller assister aux obsèques de l'opposant russe, avant même de prendre l'avion pour Moscou.
Le président polonais Bronislaw Komorowski devrait être représenté à Moscou par un de ses conseillers, Jan Litynski, et le gouvernement polonais par le vice-ministre des Affaires étrangères Konrad Pawlik.
La Lituanie doit de son côté être représentée par son chef de la diplomatie Linas Linkevicius.
Avec AFP