
Un groupe de parlementaires français a rencontré, mercredi, le président Bachar al-Assad à Damas. L'un d'entre eux, le député UMP Jacques Myard, a défendu sur France 24 la nécessité de maintenir le contact avec le dirigeant syrien.
Joint par France 24 mercredi 25 février, le député Jacques Myard, qui a entrepris une "mission personnelle" en Syrie en compagnie de trois autres élus français, a défendu la nécessité de maintenir le contact avec le président Bachar al-Assad qu'il a rencontré à Damas ce même jour.
"Nous sommes de très nombreux députés à avoir une analyse différente du gouvernement sur le cas syrien", a déclaré le député UMP des Yvelines pour justifier cette mission.
Ce groupe de parlementaires français est également composé de Gérard Bapt (député PS de Haute-Garonne, président du groupe d'amitié France - Syrie à l'Assemblée nationale), de Jean-Pierre Vial (sénateur UMP de Haute-Savoie, président du groupe d'amitié France - Syrie au Sénat) et de François Zocchetto (sénateur UDI de la Mayenne, président du groupe UDI-UC, membre du groupe France - Syrie au Sénat).
Tout en se défendant d'être "l'avocat de M. Bachar", Jacques Myard, qui s'est entretenu avec le dirigeant en compagnie de deux des parlementaires, estime qu'il n'est pas possible de se passer du président syrien pour tenter de trouver une solution au conflit.
Les quatre hommes se sont également rendus dans un hôpital et ont rencontré différents représentants politique syriens.
La mise au point du gouvernement
Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement, a rappelé mercredi à l'issue du Conseil des ministres que cette rencontre était "une initiative en aucun cas officielle et diplomatique de la France" mais "une initiative personnelle de parlementaires".
Le Quai d'Orsay s'était déjà fendu d'une mise au point en début de semaine, précisant que la démarche n'avait pas été décidée en concertation avec le ministère des Affaires étrangères et du Développement international conformément au principe de séparation des pouvoirs.
Cette visite de parlementaires français constitue une première depuis la rupture des relations diplomatiques décidée conjointement par la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, l'Allemagne et l'Espagne, en mai 2012.
À voir: Les images de la mission des parlementaires français en Syrie