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Accusé de harcèlement sexuel, le président du Giec démissionne

Après trois jours durant lesquels il s'est accroché à son fauteuil en clamant son innocence, le président du Giec a fini par démissionner, mardi. Il est accusé de harcèlement sexuel par une chercheuse de son centre d'études de New Delhi.

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) a annoncé, mardi 24 février, la démission de son président, l'économiste indien Rajendra Pachauri, objet d'une plainte pour harcèlement sexuel.

"Le bureau du Giec s'est accordé mardi pour désigner, en conformité avec ses procédures, le vice-président Ismail El Gizouli comme président par intérim", indique dans un communiqué cette autorité scientifique internationale sur le changement climatique. "La désignation de Gizouli intervient après la décision de Rajendra Pachauri de démissionner de ses fonctions de président du Giec, effective ce jour", poursuit le Giec, réuni cette semaine à Nairobi.

Âgé de 74 ans, le désormais ex-président du Giec est accusé de harcèlement sexuel par une femme de 29 ans, une chercheuse dans son centre d'études de New Delhi, The Energy and Resources Institute (TERI). Cette dernière l'accuse notamment de lui avoir envoyé emails, SMS ou messages instantanés via l'application WhatsApp. Rajendra Pachauri récuse ces accusations et affirme que sa messagerie électronique et son téléphone portable ont été piratés.

Lundi, ses avocats ont demandé sa mise en liberté sous caution à un tribunal de la capitale indienne, anticipant son arrestation pour répondre à ces accusations. Mais le tribunal a finalement suspendu l'arrestation de Rajendra Pachauri pendant trois jours. "Le tribunal lui a accordé une protection temporaire contre toute arrestation. La prochaine audition aura lieu le 26 février", a ainsi expliqué lundi à l'AFP son avocat, Shankh Sengupta.

Le Giec a entamé lundi au Kenya une réunion cruciale en cette année de négociations sur le climat que doit conclure la conférence de Paris en décembre.

Avec AFP