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À Aden, l'ex-président Hadi dénonce le "coup d’État" des Houthis

Abd Rabbo Mansour Hadi a dénoncé, samedi, le "coup d'État" des Houthis et rejeté comme "nulles et non avenues" toutes les mesures prises par la puissante milice chiite. Quelques heures plus tôt, il était parvenu à fuir Sanaa assiégée.

Le président déchu du Yémen, Abd Rabbo Mansour Hadi, a rejeté, samedi 21 février, le "coup d'État" des Houthis dans un communiqué, quelques heures après avoir fui la capitale où il était assigné à résidence par la milice chiite ayant pris le pouvoir à Sanaa.

Dans une déclaration qu'il a signée en tant que président, alors qu'il est pourtant démissionnaire, il affirme que "toutes les mesures" prises par les Houthis depuis leur entrée dans Sanaa le 21 septembre sont "nulles et non avenues". Abd Rabbou Mansour Hadi, dont le conseiller a affirmé qu'il "restait le président légitime et avait démissionné sous la pression des Houthis", exhorte par ailleurs la communauté internationale à "rejeter le coup d'État" de cette milice.

Le chef de l'État avait présenté sa démission le 22 janvier, en même temps que son Premier ministre Khaled Bahah. Les miliciens chiites s'étaient emparés deux jours plus tôt de bâtiments officiels, dont le palais présidentiel, prenant ainsi le contrôle total de Sanaa. Les deux hommes avaient été ensuite assignés à résidence. Mansour Hadi réclame de lever cette mesure imposée à son Premier ministre et à d'autres responsables. Appuyé par l'Occident et l'ONU, lui a pu fuir Sanaa samedi matin pour trouver refuge à Aden, principale ville du sud du pays.

La fuite discrète de Hadi

L’ex-président, aidé par des membres de sa garde, a "réussi à quitter sa maison", avait déclaré son conseiller, précisant qu'il était parti "sans aucun arrangement, sans même en informer un parti politique".

Abd-Rabbou Mansour Hadi a pris la fuite par une porte dérobée alors que les miliciens houthis stationnés devant sa maison intervenaient sur le pillage d'une voiture transportant des armes, un leurre, a rapporté une source au sein des forces présidentielles. Il est désormais logé dans une résidence présidentielle du quartier de Khormaksar, à Aden.

Avec AFP