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Benoît XVI, actuellement en visite dans le camp de réfugiés palestiniens d'Aïda à Bethléem (Cisjordanie), a défendu un peu plus tôt dans la journée l'établissement d'une "patrie palestinienne souveraine".
Lors d'une visite à Bethléem, en Cisjordanie, le pape Benoît XVI a appelé à la création d'un Etat palestinien, aux côtés du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Il a apporté son soutien à l'établissement d'"une patrie palestinienne souveraine", tout en adressant sa compassion aux habitants de Gaza après l’offensive israélienne de décembre et janvier. Il a par ailleurs appelé les Palestiniens à résister à la tentation du "terrorisme".
Après la réception officielle, le pape a célébré, au sixième jour de son pèlerinage en Terre sainte, une messe en présence de milliers de fidèles sur la place de la Crèche, devant la Basilique de la Nativité. Il a affirmé dans son homélie qu'il priait pour que le blocus israélien - imposé à Gaza depuis la prise de pouvoir par les islamistes du Hamas en juin 2007 - soit "bientôt" levé.
"Le Saint-Siège soutient le droit de votre peuple à une patrie palestinienne souveraine sur la terre de vos ancêtres, sûre et en paix avec ses voisins, à l'intérieur de frontières internationalement reconnues", a-t-il déclaré au début de sa visite à Bethléem, ville natale du Christ selon la tradition chrétienne. Aujourd’hui, la ville ne compte que 5% de chrétiens.
Ces propos font écho à ceux déjà évoqués par Benoît XVI lors de son arrivée à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, en Israël.
"Profonde compassion"
Le souverain pontife a en outre appelé les Palestiniens à résister à la tentation du "terrorisme". "Au contraire, permettez que ce que vous avez vécu renouvelle votre détermination à construire la paix", a lancé le chef de l'Eglise catholique, en s’adressant plus particulièrement aux jeunes.
De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas a dénoncé l'occupation israélienne et affirmé qu'il était "grand temps de mettre fin aux souffrances" palestiniennes. Le chef de l'Eglise catholique a pour sa part évoqué sa "profonde compassion" après l'offensive israélienne meurtrière à Gaza en décembre-janvier. Une offensive contre le mouvement islamiste Hamas qui a fait plus de 1 400 morts palestiniens, en grande partie des civils.
Selon Jean-Bernard Cadier, spécialiste FRANCE 24 de politique internationale, le discours de Benoît XVI a probablement déçu la majorité des Palestiniens. "Le pape ne se prononce pas sur une responsabilité éventuelle. Il ne condamne pas l’offensive, constate-t-il. Il s’est prononcé sur la nécessité de reconstruire la bande de Gaza."
Autre sujet sur lequel le pape était attendu : le mur de séparation entre les Territoires palestiniens et ce qu’Israël définit comme sa zone de gouvernance. "Il n’a fait aucune allusion directe au mur", constate Jean-Bernard Cadier. Dans l’après-midi, Benoît XVI se rendra au camp de réfugiés d'Aïda, qui jouxte le mur de séparation.