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Infidélité : des catholiques attaquent en justice le site de rencontres Gleeden

Soucieux de défendre le principe de fidélité, des membres d'associations de catholiques conservateurs ont annoncé mercredi avoir assigné en justice le site web Gleeden, spécialisé dans les rencontres extraconjugales.

Des catholiques conservateurs sont partis en croisade contre le site de rencontres Gleeden, qui a fait de l’infidélité son business. Les AFC (Associations familiales catholiques) ont annoncé mercredi 18 février avoir assigné la société éditrice de Gleeden, Black Divine, devant le tribunal de grande instance de Paris pour "contester la légalité du site et de ses communications publicitaires".

Si l'infidélité n'est plus une faute pénale depuis 1975, l'article 212 du Code civil stipule que "les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance". À ce titre, la fédération d'organisations catholiques conservatrices entend bien faire cesser les activités du site libertin. "La convention entre le site et ses membres est irrégulière car basée sur la promotion de comportements illicites", les rencontres extraconjugales, estime Me Henri de Beauregard, avocat des AFC. Et d’ajouter : "Derrière l'infidélité, il y a des enfants, des familles brisées, des drames familiaux."

Ces dernières semaines, le site français et ses publicités dans les transports ont suscité de vives protestations dans plusieurs villes d'Île-de-France, notamment via les réseaux sociaux. L'objet de la discorde : une affiche évoquant la tentation d'Ève, avec une pomme croquée sous le titre "Le 1er site de rencontres extraconjugales pensé par des femmes".

"Rien de choquant"

Du côté du site, on estime être dans son bon droit, les publicités ayant été validées par le Jury de déontologie publicitaire et Média transports, une des régies publicitaires des transports en Europe. "On ne comprend pas ces réactions exagérées, d'autant que nous communiquons depuis cinq ans. La campagne comportait un message très neutre et n'avait rien de choquant", s'insurge Solène Paillet, porte-parole du site.

Un message qui n’est pas "très neutre" pour tout le monde. "Ces publicités posaient un certain nombre de problèmes à une partie de la population, notamment les catholiques pratiquants les plus attachés aux valeurs familiales", a fait par exemple valoir la municipalité de Versailles.

À Versailles, Gleeden n'a pourtant pas que des détracteurs : avec plus de 11 % d'infidèles, la commune apparaît en cinquième position de son classement des "villes qui trompent le plus", établi à partir du nombre d'inscrits.

Avec AFP