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Le chef de la diplomatie libyenne, Mohamed al-Dairi, a demandé à l'ONU qu'elle lève l'embargo sur les armes qui l'empêche, selon lui, de lutter contre les organisations jihadistes. Les Occidentaux plaident pour une "solution politique du conflit".

Tripoli et Le Caire ont demandé, mercredi 18 février, au Conseil de sécurité des Nations unies de lever l'embargo sur les armes qui vise la Libye depuis 2011 afin que cette dernière puisse mieux lutter contre les organisations jihadistes, telle l'État islamique (EI).

"La Libye a besoin de mesures décisives de la part de la communauté internationale afin qu'elle l'aide à constituer son armée et cela proviendra d'une levée de l'embargo sur les armes qui permettra à notre armée de recevoir du matériel et des armes et de pouvoir contrer le terrorisme", a déclaré le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed al-Dairi.

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Les groupes jihadistes opérant à partir de la Libye "menacent l'Afrique et l'Europe", a-t-il fait valoir, avant de regretter que son pays "ne reçoive pas la même attention que la Syrie ou l'Irak". Le ministre a cependant souligné que la Libye "ne demandait pas une intervention internationale", contrairement à ce qu'avaient laissé entendre des responsables égyptiens à la suite de l'assassinat en Libye de coptes égyptiens par l’EI.

L'ONU espère un accord politique

La requête a été appuyée par le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Choukri, qui a également demandé "des mesures concrètes pour empêcher les milices non-gouvernementales et autres entités d'acquérir des armements en imposant un blocus naval contre les armes envoyées vers des zones que les autorités légitimes ne contrôlent pas."

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Plusieurs membres du Conseil, dont la Russie, sont réticents à lever l'embargo imposé à la Libye, évoquant le risque de voir des armes tomber entre de mauvaises mains. Les États-Unis, l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie et l'Espagne ont marqué, mardi, dans une déclaration commune leur préférence pour une "solution politique du conflit" en Libye.

Le représentant de l'ONU en Libye, Bernardino Leon, a déclaré, mercredi, "espérer qu'un accord politique pourra être trouvé bientôt" entre les factions en Libye, pour permettre la formation d'un gouvernement d'unité nationale.

Avec AFP et Reuters