
Fortement impacté par la chute des prix du baril de pétrole, le Mexique a renoncé à accueillir les Mondiaux-2017 de natation, initialement prévus à Guadalajara. Une décision peu surprenante au vu de la situation économique du pays.
Ce qui était prévisible depuis plusieurs semaines s'est finalement confirmé. Mercredi 18 janvier, le gouvernement mexicain a annoncé que les Mondiaux-2017 de natation de Guadalajara ne pourraient finalement pas avoir lieu dans la métropole. Le dixième producteur mondial de pétrole, dont l’économie est en souffrance depuis le plongeon des prix de l'or noir, a signifié son retrait de l'organisation de l'événement à la Fédération internationale de natation (Fina).
"Nous avons informé la Fédération internationale de natation (Fina) que le Mexique n'accueillerait pas les championnats du monde", a déclaré Jésus Mena, le directeur général de la Commission nationale du sport mexicain, dans un communiqué publié sur le site du gouvernement mexicain.
Au-delà de l'impact médiatique inévitable de ce retrait, le Mexique devra également assumer son choix sur un plan économique. Le gouvernement avait déjà apporté 9,5 des 100 millions de dollars (87,6 millions d’euros) nécessaires à l’organisation de l’événement. Une somme qu’il devrait être difficile de récupérer. En sus, le Mexique devra s’acquitter d’une amende de 75 millions de pesos mexicains, soit près de 4,5 millions d’euros, auprès de la Fina.
Le Mexique écope d'une forte amende
Mais si l’accueil par le Mexique des championnats du monde de natation est finalement tombé à l’eau, c'est tout sauf une surprise pour les personnalités proches du dossier. "C'était prévisible […] Pour ceux qui ont une idée de la situation de la fédération et celle du pays, cela ne nous surprend que très peu", a par exemple concédé la nageuse mexicaine Susana Escobar sur son compte Twitter.
Face à l’écroulement du prix du baril, le gouvernement mexicain a récemment décidé de mettre en place un programme de réduction budgétaire de grande envergure. Une cure d'austérité qui a mis en attente de nombreux projets, à l'image de la construction de la toute première ligne de train à grande vitesse d’Amérique latine, qui doit relier Mexico, la capitale nationale, à l'État du Queretaro, dans le centre du pays.
Ce n'est pas la première fois que le Mexique boit la tasse dans un processus d'organisation d'un grand événement sportif. En 2009, le géant économique d’Amérique centrale avait déjà été dessaisi de l’organisation du championnat des Amériques de basket en raison d’un défaut de paiement des droits requis.