Cinq jours après la signature de l’accord de paix à Minsk, ni les rebelles pro-russes ni l'armée ukrainienne n’ont déposé les armes. Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé mardi les belligérants à respecter le cessez-le-feu.
Ce n’est pas vraiment une surprise. Cinq jours après la signature des accords de Minsk entérinant le processus de paix dans l’est de l’Ukraine, aucune des deux parties - l’armée ukrainienne et les séparatistes pro-russes - n’a respecté le cessez-le-feu. Le Conseil de sécurité de l'ONU a donc appelé mardi 17 février, dans une déclaration unanime, les belligérants "à cesser immédiatement les hostilités".
Les 15 pays membres, y compris la Russie, leur ont demandé de "respecter les accords conclus à Minsk, notamment en facilitant l'accès pour les observateurs de l'OSCE" chargés de surveiller leur application. Devant la situation délétère à Debaltseve, au cœur de violents combats, les 15 pays ont exprimé de "graves inquiétudes".
"Moyens pacifiques"
Le Conseil se déclare "fermement convaincu que la résolution de la situation dans l'est de l'Ukraine n'est possible que par un règlement employant des moyens pacifiques". Ils invitent les belligérants à "traiter avec humanité les individus qu'ils détiennent".
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Dans la même ligne diplomatique, le président russe Vladimir Poutine a aussi souligné qu'il n'y avait pas de "solution militaire" au conflit et a demandé mardi à Kiev de ne pas empêcher les soldats ukrainiens, encerclés par les séparatistes pro-russes à Debaltseve, de déposer leurs armes. "On ne pourra pas résoudre ce problème par une voie militaire, on ne peut que se mettre d'accord" via des négociations, a ajouté le président russe.
Aucun retrait des armes lourdes pour l'heure
Le Conseil de sécurité a aussi adopté séparément en séance publique, toujours de manière unanime, une résolution d'inspiration russe appelant à "appliquer pleinement" les accords de Minsk, en particulier le cessez-le-feu.
Comme toujours, Kiev et les rebelles s'accusent mutuellement de violer le cessez-le-feu depuis son entrée en vigueur dimanche. Aucun des deux camps n’est prêt à entamer le retrait des armes lourdes, prévu également par les accords de Minsk.
Minsk 2 prévoit un cessez-le-feu dans les régions de Donetsk et de Lougansk, un retrait des armes lourdes, et insiste sur un contrôle de la frontière par les forces de Kiev et sur une révision de la Constitution ukrainienne.
Avec AFP