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Affaire Carlton : le procureur demande la relaxe "pure et simple" de DSK

Le parquet de Lille a requis mardi la relaxe "pure et simple" pour Dominique Strauss-Kahn (DSK), jugé depuis plus de deux semaines pour proxénétisme aggravé dans l'affaire dite du "Carlton".

Le parquet de Lille a requis, mardi 17 février, la relaxe "pure et simple" pour l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, dans le procès pour proxénétisme aggravé dit du "Carlton".

Lors des réquisitions à son endroit, l'ancien patron du FMI s'était redressé sur son siège, bras croisés, écoutant attentivement les propos du procureur.

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"Ni l'information judiciaire, ni l'audience" n'ont permis d'établir l'infraction de proxénétisme aggravé pour DSK, a déclaré à l'issue de son réquisitoire le procureur de la République de Lille, Frédéric Fèvre. Le magistrat a estimé que la "notoriété" de l'ancien favori socialiste pour la présidentielle de 2012 "ne doit en aucun cas être une présomption de culpabilité". Et de s'interroger : "Un homme puissant serait-il nécessairement coupable ?"

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"Le boss, c'est lui"

Le procureur a également égréné les questions de l'accusation : DSK connaissait-il la qualité des prostituées ? Était-il l'organisateur des rencontres ? A-t-il procuré à autrui des prostituées ? A-t-il abrité la prostitution d'autrui ? A chaque fois, "la réponse est non".

L'ancien patron du FMI, qui comparaît aux côtés de treize autres prévenus, profite donc du bénéfice du doute. Il est soupçonné d'avoir été "l'instigateur" de rencontres avec des prostituées entre 2008 et 2011 à Lille, Paris, Bruxelles et Washington. Une accusation que DSK a toujours niée.

Un peu plus tôt, le procureur avait requis deux ans de prison, dont un avec sursis, à l'égard de Dominique Alderweireld, mieux connu sous le surnom de "Dodo la Saumure". ce dernier compte déjà 13 condamnations à son casier, dont deux pour proxénétisme en France. "Le boss, c'est lui", a affirmé le procureur, estimant que Dominique Alderweireld était parfaitement au courant que les prostituées de ses établissements belges allaient en France, voire plus loin encore, à Paris et Washington.

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Avec AFP et Reuters