Les violences se poursuivent dans l’est de l’Ukraine malgré les accords de paix conclus jeudi à Minsk entre Kiev et Moscou. Le texte prévoit un arrêt des hostilités dimanche à minuit. En attendant, dix-huit personnes ont été tuées depuis jeudi.
Bien qu’ils ne prévoient l’arrêt des hostilités que dimanche 15 février à minuit, force est de constater que les accords de paix signés à Minsk jeudi 12 février par la Russie et l'Ukraine n’ont, pour l’instant, pas eu un effet remarquable. Dans les 24 heures qui ont suivi leur signature, onze militaires ukrainiens et sept civils ont été tués dans l'est séparatiste pro-russe de l'Ukraine, selon des bilans des autorités ukrainiennes et séparatistes.
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"Au cours des dernières 24 heures, nous avons perdu 11 soldats ukrainiens et 40 ont été blessés", a indiqué un porte-parole militaire ukrainien, Andriï Lyssenko.
"Dans le Donbass, la nuit n'a pas été calme. L'ennemi a bombardé des positions des forces antiterroristes avec la même intensité qu'avant", a déclaré l'état-major ukrainien dans un communiqué diffusé vendredi. Le document précise que les affrontements ont été particulièrement violents à Debaltseve, ville stratégique située entre les bastions séparatistes de Lougansk et Donetsk.
Debaltseve, nœud stratégique
La veille, le président russe, Vladimir Poutine, avait affirmé que les séparatistes voulaient que les forces ukrainiennes se trouvant à Debaltseve déposent les armes, estimant qu'entre 6 000 et 8 000 soldats ukrainiens y étaient encerclés.
Plusieurs analystes pensent que les séparatistes, soutenus par les forces russes, vont tenter de reprendre la ville d'ici dimanche minuit, date de l'entrée en vigueur du nouveau cessez-le-feu conclu à Minsk.
En attendant, les bombardements ont repris à Lougansk où trois civils sont morts. Deux personnes ont également été tuées dans la région de Donestk. Les tirs y ont repris tôt vendredi avec plusieurs salves de lance-roquettes multiples Grad et des dizaines de tirs d'artillerie en provenance apparemment des deux côtés, selon un journaliste de l'AFP. Enfin, deux autres civils ont été tués à Shchastya, une ville contrôlée par l'armée ukrainienne située à vingt kilomètres au nord de Lougansk, ont annoncé les autorités régionales pro-Kiev.
Avec AFP et Reuters