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Vidéo : À Artemivsk, le cessez-le-feu perçu comme une lointaine utopie

À Artemivsk, à quelques kilomètres de Debaltseve où les combats font rage, les habitants ont eu vent du cessez-le-feu signé à Minsk. Peu d'entre eux croient en son application et tous craignent, au contraire, un glissement vers une guerre totale.

Sur le lac gelé d'Artemivsk, les enfants jouent sous le soleil glacé tandis qu'au loin, les bombardements se font entendre... La guerre n'est qu'à quelques kilomètres. Elle est devenue un écho familier. Face à la crainte qu'elle ne s'étende jusqu'à eux, les quelque 75 000 habitants d'Artemivsk espèrent que la trêve signée à Minsk apporte la paix. Mais peu osent y croire.

"Tous nos amis préparent leur cave pour s'abriter… Ils ont peur. Nous sommes fatigués de cette guerre, les gens sont au chômage, on n’avait pas besoin de ça", raconte, laas, un pêcheur de la ville. Plus loin, une femme partage la même lassitude, la même peur. "Nous voulons la paix ! La paix et rien d’autre... Nous sommes inquiets pour le futur de nos enfants."

Qu'ils soient pro-russes ou pro-ukrainiens, les habitants n'en peuvent plus de cette ambiance de Guerre froide. Pour un ancien militaire de l'armée soviétique, la situation lui rappelle peu ou prou celle du Printemps de Prague, en 1968. "Quand je suis entré en Tchécoslovaquie, c’était la même chose... C'est une guerre d’influence, rien d’autre…" Tous, pourtant, redoutent que cette guerre d'influence ne se transforme bientôt en une guerre totale.

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