À Debaltseve, au nord-est de Donetsk, les combats s'intensifient entre l'armée ukrainienne et les séparatistes pro-russes. France 24 a suivi un groupe de soldats ukrainiens, derniers remparts sur l'unique voie de ravitaillement vers Debaltseve.
Plusieurs missiles Grad de l'époque soviétique s’élancent dans le ciel du Donbass en direction de Debaltseve, dans l'est ukrainien. Kiev a bombardé, mardi 10 février, les positions des séparatistes pro-russes qui gagnent du terrain.
À la veille d'un sommet crucial à Minsk où les dirigeants allemand, français, russe et ukrainien doivent négocier un plan de paix, les combats s’intensifient dans cette région de l’Ukraine en proie aux combats entre armée régulière et séparatistes pro-russes.
France 24 a suivi les soldats urkrainiens sur l’unique route qui sert de voie de ravitaillement vers Debaltseve. Dans cette ville située au nord-est de Donetsk, leurs confrères résistent encore, mais nul ne sait pour combien de temps.
"En cas de retraite, c'est ce point que nous lâcherons en dernier. Mais nous ne reculerons pas", explique Nicolaï, un soldat ukrainien.
Pour ces volontaires venus de Kiev, il reste impossible d'évacuer les blessés, la route étant bloquée. "Ils sont en train de se battre à coup d'artillerie", raconte Cristina, une secouriste volontaire présente sur le front.
Des soldats ukrainiens jeunes et mal équipés
Jour après jour, les Ukrainiens comptent leurs morts. Face aux séparatistes soutenus par Moscou, l'armée ukrainienne, jeune et mal équipée, ne fait pas vraiment le poids, ont constaté les reporters de France 24.
"Ici, nous avons disposé des vieilles armes, c'est pour tromper l'ennemi…", se justifie Vitali, un soldat ukrainien. "On ne pourra pas dire que c'est grâce à l'armement qu'on a gagné cette guerre, ce sera grâce à l'esprit ukrainien", ironise un second militaire.
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Pour ces jeunes soldats qui livrent leur première guerre, les espoirs d’une issue lors des pourparlers de Minsk s’éloignent. Ils ne croient pas à un cessez-le-feu. "En août il y a déjà eu des négociations et dès la nuit suivante, les Russes ont envoyé des tanks. […] Rien n'a changé, rien. Je doute que celles-ci servent à quelque chose", confie l’un d’entre eux à France 24.