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Les Français ont remporté, samedi, leur premier match du Tournoi des VI Nations sur la pelouse du Stade de France face à l'Écosse. Malgré sa victoire (15-8), le XV de France peine à convaincre.

Tous les espoirs sont encore permis pour les Bleus à condition d'élever leur niveau. De la rencontre avec l’Écosse en ouverture du Tournoi des VI Nations sur la pelouse du Stade de France, il ne faudra retenir que le bénéfice de la victoire (15-8) pour le XV de France.

À une semaine d'aller défier l'Irlande, tenante du titre, dans son jardin de Lansdowne Road, les Français n'ont guère séduit face au XV du Chardon, qui n'a toujours pas gagné au Stade de France depuis 1999.

Incapables de franchir la ligne écossaise pour inscrire un essai, les Bleus, qui évoluaient dans une nouvelle tunique rouge samedi 7 février, s'en sont remis à la réussite de leur buteur Camille Lopez, auteur de tous les points français

Finalement, cette confrontation entre le XV du Coq et l'Écosse aura été à l'image des précédentes éditions. Heurtée, disputée la peur au ventre côté français, parfois brouillon, mais à l'issue immuable depuis 2006 puisqu'encore enlevée par les Bleus.

Trop souvent les hommes de Philippe Saint-André ont dégagé l'impression de réciter un rugby stéréotypé mais guère efficace. Débitant leur leçon comme de bons élèves, en s'essayant à quelques combinaisons inédites, ils se sont aussi pris les pieds dans le tapis, manquant ici de précision, là d'imagination.

Un XV au Chardon joueur

Et sans doute l'arrivée de Vern Cotter aux commandes de l'Écosse l'été dernier y est pour quelque chose. L'ancien manager de Clermont (2006-2014) avait, dit-on, coché la date de ce rendez-vous depuis longtemps. Et il y a fort à parier qu'en fin tacticien et connaisseur du jeu français, lui aussi avait bien révisé l'examen.

Le XV au Chardon s'est montré plus joueur, sous la houlette de leur arrière Stuart Hogg dont les accélérations ont souvent fait mal à la défense française. Le XV du Chardon a procuré quelques sueurs froides à son adversaire. Mais, pris en puissance, acculé dans son camp et sevré de ballon dans les vingt dernières minutes, il a finalement dû rendre les armes sans démériter, comme face aux All Blacks en novembre dernier (24-16).

Au moins les Écossais pourront se targuer d'avoir inscrit le seul essai du match, par l'ailier remplaçant Dougie Fife (24 ans, 3 sél), entré prématurément en jeu à la place de Tommy Seymour et tout heureux de conclure une très belle séquence de ses partenaires juste avant la pause.

Les Français, eux, ont dû se contenter de l'ordinaire, à savoir cinq pénalités de l'ouvreur Camille Lopez et une noria de regrets nés d'occasions manquées. Symbole de la gabegie offensive, cette percée solitaire sur 45 mètres de l'ailier Yoann Huget à neuf minutes de la fin, piteusement gâchée par un en-avant devant la ligne.

Les partenaires du capitaine Thierry Dusautoir, qui arboraient pour la première fois depuis 1959 un maillot rouge, ont en somme fait la différence sur des ingrédients tout simples : un peu plus disciplinés au sol, bien organisés en conquête statique, usant de ballons portés intelligemment construits.

Avec AFP et Reuters